Nicolas Weinberg remporte le Prix littéraire Trillium 2024
TORONTO – Ce jeudi avait lieu la cérémonie de remise des Prix littéraires Trillium à l’Arcadian Court de Toronto, récompensant des œuvres littéraires d’auteurs ontariens en français et en anglais. Dans la catégorie francophone, c’est Vivre ou presque de Nicolas Weinberg qui a remporté cette haute distinction.
Organisée par Ontario Créatif, il s’agissait de la 37e édition de l’événement créé en 1987 par le gouvernement ontarien visant à reconnaître l’excellence littéraire et la diversité des écrivains et des écrits de l’Ontario. La cérémonie a été ouverte par un discours de la lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Edith Dumont, qui a souligné l’importance de la lecture : « Lire donne accès au monde », comme le dit Jean-Marc Dalpé, a-t-elle cité.
Dans la catégorie francophone, Nicolas Weinberg succède donc à Gilles Lacombe lauréat en 2023 avec son œuvre Circé des hirondelles.
« Merci beaucoup pour cette récompense, a déclaré le lauréat. C’est extraordinaire pour moi en tant qu’immigrant d’obtenir ce prix. C’est en plus ma première publication, donc encore merci pour cette opportunité. Je voudrais ajouter pour finir que je pense que pour moi, l’écriture rend le monde plus appréciable, mais je suis sûr que lire le rend meilleur. »
Des histoires avant tout
Le livre vainqueur cette année, Vivre ou presque publié, aux Éditions L’Interligne, se compose d’un ensemble de sept récits indépendants qui se rejoignent autour d’une thématique commune : la difficulté à exister.
« Ce sont avant tout des histoires, ce n’est pas forcément ce que je pense, a précisé l’auteur au micro d’ONFR. Je veux faire passer des idées dans mes histoires, mais la priorité reste qu’elles soient bien construites pour qu’il se passe quelque chose. Il faut qu’il se passe quelque chose à la fin […] En tant que lecteur, j’aime bien quand les histoires se terminent mal, car cela permet de s’imaginer la suite, qu’est-ce qui se passe? Qu’est-ce qui va se passer?
Alors que lorsque ça se finit bien, on referme le livre et puis on l’oublie. Je pense que les meilleures histoires sont celles-ci, car la vie c’est difficile, ça ne se termine pas toujours bien, c’est plus proche de ce qu’on vit dans la vie de tous les jours. »
Les autres finalistes salués par le vainqueur étaient Paul Ruban avec Le parfum de la baleine, David Ménard avec L’aurore martyrise l’enfant, Martin Bélanger avec La fin de nos programmes et Andrée Christensen avec Plonge, Freya, vole!.
Pas de poésie francophone
Pour le retour de la poésie cette année, qui alterne un an sur deux avec la littérature jeunesse, malheureusement, seules les œuvres anglophones ont été récompensées, faute d’un nombre insuffisant de propositions envoyées par les maisons d’édition francophone.
Ainsi c’est More Sure de A. Light Zachary publié chez Arsenal Pulp Press qui a remporté le prix de poésie, tandis que dans la catégorie principale anglophone, Nina Dunic chez Invisible Publishing s’est vu récompensée pour son œuvre The Clarion.