Passeports : pas de problèmes à venir ailleurs au pays comme à Montréal assure Ottawa
OTTAWA – Alors que la situation des passeports à Montréal et dans certaines régions du Québec est sans contrôle, Ottawa assure que la situation ne se répétera pas dans les prochains jours dans les bureaux de l’Ontario et d’ailleurs au pays.
À plusieurs reprises, la ministre responsable du dossier, Karina Gould, a affirmé que les foules de personnes qui se massaient devant les bureaux de Service Canada au Québec et à Montréal dans le but d’obtenir leur passeport étaient dues notamment au congé de la fête nationale du Québec.
« La situation à Montréal est inacceptable. C’est différent de ce qui se passe dans les autres endroits du pays », a précisé celle responsable de Service Canada.
Près de 400 à 500 personnes campent et dorment chaque jour dehors devant le complexe Guy-Favreau à Montréal pour espérer obtenir le précieux document.
« Je peux vous assurer que toutes les autres provinces, territoires et régions du pays voient la situation qui se déroule à Montréal et ils ne veulent pas que ça se passe chez eux. On apprend les leçons de Montréal depuis jeudi dernier parce que c’est vraiment une quantité de personnes inespérée. Les bureaux de passeports reçoivent 150-200 personnes par jour, s’il y a 500 personnes par jour, c’est vraiment une situation difficile », explique Karina Gould.
À l’heure actuelle à Montréal, seuls les gens qui ont un voyage dans les 48 prochaines heures peuvent tenter leur chance pour avoir leur passeport à temps. Certains doivent attendre jusqu’à la dernière minute ou tout simplement annuler leur voyage. Il existe en Ontario près d’une quinzaine de bureaux de Service Canada où il est possible de renouveler son passeport et la question se pose à quelques jours de la fête du Canada.
« Nous mettons en place de nouvelles stratégies partout au pays parce qu’on ne veut pas une répétition. Bien sûr, ça dépend du niveau de demande et de la quantité de personnes qui arrivent à un bureau », tempère la ministre Gould.
Hier, la ministre affirmait vouloir engager près d’une centaine de nouveaux employés ou encore recevoir des fonctionnaires de l’Agence du revenu, Immigration Canada et Affaires mondiales. Mais certains employés nécessiteraient jusqu’à 15 semaines de formation en temps normal.
« Pour d’autres personnes, ça pourrait être une semaine parce que peut-être ils feraient des interventions dans d’autres étapes de vérification de passeport », note-t-elle.
Le Parti conservateur demande au gouvernement d’augmenter les ressources humaines nécessaires pour régler le problème.
« On aurait dû éviter cette situation complètement en prévoyant cette augmentation de demande », a dit de son côté Jagmeet Singh, le chef néo-démocrate, qui demande aussi l’augmentation des ressources dans les différents bureaux.
Le Bloc Québécois demande de son côté à ce que les bureaux soient ouverts sept jours par semaine.