Un basketteur français prochainement chez les Raptors? 

Bilal Coulibaly évolue actuellement dans le championnat de France Betclic elite sous les couleurs des Mets de Boulogne-Levallois. Crédit image: Victor Joly/ABACAPRESS.COM

TORONTO – Le spécialiste américain des jeunes joueurs à fort potentiel, Jonathan Wasserman, a laissé entendre vendredi dernier que le jeune espoir français Bilal Coulibaly aurait une promesse de sélection aux repêchages avant le 14e choix. Cette équipe pourrait-elle être les Raptors de Toronto qui choisiront en 13?

À 18 jours de l’événement de l’été de la NBA, les incontournables repêchages qui voient les jeunes joueurs américains et internationaux être appelés tour à tour pour rejoindre les franchises NBA, les rumeurs vont bon train quant aux choix des différentes équipes.

Si le numéro 1 qui sera sélectionné par les Spurs de San Antonio ne fait aucun doute avec le prodige français Victor Wembanyama, c’est  le choix numéro 13 qui nous intéresse du côté de l’Ontario.

En effet, les Raptors de Toronto, en plus d’être toujours à la recherche de leur nouvel entraîneur-chef, travaillent d’arrache-pied pour sélectionner le prochain talent qui rejoindra l’équipe la saison prochaine.

Selon les dernières rumeurs, ce joueur pourrait bien parler français comme l’a rapporté vendredi dernier Jonathan Wasserman du Bleacher Report. Selon le spécialiste, Bilal Coulibaly, jeune ailier qui évolue du côté des Metropolitans de Boulogne-Levallois, la même équipe que Wembanyama, aurait une promesse d’une franchise se situant avant le choix 14. 

Le jeune joueur de 18 ans a beaucoup fait parler de lui ce dimanche en participant grandement à la qualification de son équipe en finale du Championnat de France, inscrivant 16 points dans la victoire au match 4 face à l’ASVEL. Sur les réseaux sociaux, on parlait presque plus de sa prestation que de celle de Victor Wembanyama sur qui tous les regards sont pourtant portés lors de ces phases finales de la Betclic Elite. 

Selon nos informations, les Raptors apprécieraient beaucoup le profil de l’ailier français mais ne sembleraient pas enclins, pour lìnstant, à le sélectionner en 13. Alexandre Berthaud du site français Envergure spécialisé dans l’analyse des jeunes joueurs à potentiel, va dans le même sens. 

« On pense que c’est un peu haut vu la faible exposition qu’il a eue à haut niveau, mais c’est vraiment le profil qui monte en ce moment. Généralement, ces gars-là sont choisis assez haut », explique-t-il. « On a aussi entendu cette rumeur parmi les directions de franchises NBA. Cela peut être un écran de fumée des deux côtés. D’une part les Raptors qui peuvent faire croire qu’ils ne vont pas le prendre ou de l’autre une autre équipe qui a intérêt à faire croire qu’il partira si haut. » 

Quoi qu’il en soit, l’intérêt est réel du côté de la franchise championne de NBA en 2019, même si ce n’est pas en choix 13. Masai Ujiri et Bobby Webster, qui devraient être très actifs cet été pour améliorer l’effectif des Raps, pourraient mettre en place un échange pour le récupérer plus bas si nécessaire. Mais qu’est-ce qui peut bien les intéresser chez ce jeune français de 18 ans?

« Il fait de bonnes phases finales avec les Mets. Il est d’autant plus médiatisé qu’il joue avec Wembanyama. C’est un ailier longiligne, qui sait tout faire sur un terrain. Il a un bon état d’esprit, des mensurations vraiment intéressantes », décrit Alexandre Berthaud. « C’est typiquement dans le moule d’une NBA qui veut de plus en plus d’ailiers de ce type. »

Ce qui coince à la vue de l’effectif torontois, c’est que les Raptors ont pléthore d’ailiers de ce type. Difficile d’imaginer le Français se tailler une place au milieu des Barnes, Anunoby, Siakam, Boucher et compagnie. Il faudrait donc que la direction de la franchise décide de se séparer de plusieurs de ces joueurs – ce qui n’est pas à exclure non plus.

En plus de cela, le profil de Bilal Coulibaly pose question quant à un choix aussi haut dans les repêchages. « La seule interrogation, et elle est majeure, c’est : quelle est sa compétence élite? », se questionne le spécialiste d’Envergue. « C’est souvent la porte d’entrée à un temps de jeu conséquent en NBA, et pour lui on ne sait pas trop. Il fait tout bien, rien de manière vraiment extraordinaire. Mais il est très jeune donc, potentiellement, c’est un gros défenseur et  joueur de transition. »

Bilal Coulibaly viendra-t-il ajouter son nom à côté de Jérôme Moïso, Alexis Ajinça, Mickael Pietrus et Nando de Colo dans la liste des Français ayant porté l’uniforme des Raptors? Réponse le 22 juin.