Un nouveau défi pour Yves-Gérard Méhou-Loko

Yves-Gérard Méhou-Loko a été enquêteur principal au Commissariat aux services en français de l'Ontario. Crédit image: Rudy Chabannes

OTTAWA – Le Franco-Ontarien Yves-Gérard Méhou-Loko débutera le 17 juillet prochain un nouveau défi en tant que secrétaire général de la Commission canadienne pour l’Organisation des Nations Unies (CCUNESCO).

L’actuel vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) occupait depuis trois ans le poste de commissaire en équité et droits de la personne au Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CÉPEO). C’est désormais au sein de la CCUNESCO qu’il officiera, succédant à une autre Franco-Ontarienne, Roda Muse, devenue sous-ministre des Affaires francophones de l’Ontario.

Sa tâche principale sera de faire connaître auprès des Canadiens les valeurs et le travail de l’UNESCO dans les secteurs de l’éducation, de la science ou encore de la culture. « Ce sera aussi d’accroître la participation à nos différents réseaux qui, à mon sens, sont de vrais forums qui permettent aux membres de la société civile d’échanger sur des projets et des initiatives en lien avec les objectifs de l’UNESCO », indique Yves-Gérard Méhou-Loko.

L’organisation internationale milite pour un monde plus juste, équitable et inclusif. « Ce sont des objectifs que le Canada a entérinés et mon rôle sera de veiller à ce que nous en prenions la direction socialement et collectivement », ajoute le nouveau secrétaire général qui compte également jouer un rôle d’influence.

« Je serai amené à émettre des recommandations et livrer les grandes préoccupations de la société civile canadienne auprès des différents gouvernements. Le Canada comme beaucoup de pays de l’hémisphère nord, vit en ce moment une transformation sociale assez importante et c’est important que la voix de la société civile soit entendue, que ce soit ici ou à l’étranger. »

Relayer les préoccupations et aspirations des Canadiens

Et de convenir que la CCUNESCO est peu connue du grand public depuis sa création en 1957. « C’est donc d’autant plus important de la faire connaître et de rappeler aux Canadiens qu’elle est à eux et qu’elle pour mandat de la faire entendre, de relayer leurs préoccupations et aspirations. »

Ancien journaliste à Radio-Canada, puis enquêteur principal au Commissariat aux services en français de l’Ontario, M. Méhou-Loko était devenu, en 2020, commissaire en équité et droits de la personne au Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CÉPEO), premier poste du genre qui s’est ensuite peu à peu démocratisé dans les conseils scolaires.

« Quitter le CÉPEO est un déchirement car, avant d’y entrer, je ne connaissais pas l’environnement de l’éducation. Ça a été un véritable apprentissage que je veux emporter avec moi dans mon nouveau mandat pour en faire bénéficier notamment le réseau d’écoles de l’UNESCO qui joue un grand rôle dans la formation des futurs citoyens. »

Le commissaire sortant se satisfait d’avoir mis en place un bureau indépendant « assez unique avec des mécanismes à disposition de la communauté éducative pour qu’elle se fasse entendre en matière d’équité et de droits de la personne, et afin que le conseil puisse prendre des décisions innovantes ».

Son successeur aura d’ailleurs à mettre en œuvre certaines initiatives entamées et qui devraient entrer en vigueur à la prochaine rentrée scolaire.

« Grâce à ses connaissances et liens avec la communauté, Yves-Gérard apporte une grande richesse au poste de secrétaire général. Il est bien placé pour diriger la CCUNESCO et faire avancer son important mandat dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture, de la communication et de l’information », juge Michelle Chawla, directrice et chef de la direction, Conseil des arts du Canada, sous l’égide duquel la CCUNESCO mène ses activités.

« Ses expériences et intérêts sont directement en lien avec nos priorités et initiatives, dont l’éducation, l’équité et la justice, la diversité des médias et la Décennie des personnes d’ascendance africaine », renchérit Richard Kistabish, président de la CCUNESCO.