La présidente de l'AEFO, Anne Vinet-Roy. Crédit image: AEFO

L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) a approuvé la tenue d’un vote de grève, qui se déroulera du 24 au 26 janvier 2024, ainsi qu’une demande de conciliation pour les négociations de la convention collective des 12 000 membres du personnel enseignant des écoles élémentaires et secondaires de l’Ontario français.

Le syndicat enseignant, dont les conventions collectives ont expiré depuis le 31 août 2022, le gouvernement ontarien et le Conseil des associations d’employeurs (CAE) ne sont pas parvenus à une entente après une cinquantaine de rencontres et rondes de négociation.

« Après plus d’un an et demi en négociation, il est très inquiétant de constater que le gouvernement et le CAE cherchent toujours à ajouter à la tâche et à limiter les appuis en salle de classe. De telles demandes de retranchements aux conditions de travail auraient inévitablement un impact négatif sur les apprentissages offerts aux élèves », déclare dans un communiqué de presse Anne Vinet-Roy, présidente de l’AEFO.

Lors de la dernière réunion du 19 décembre, les membres du conseil d’administration de l’AEFO ont approuvé la demande auprès du ministère du Travail, de recevoir l’appui d’une conciliation, une tierce partie neutre, pour faciliter le processus de négociation.

Si la possibilité d’un mouvement de grève n’est pas exclue, Anne Vinet-Roy explique toutefois que « tenir un vote de grève ne signifie pas que l’AEFO veut déclencher une grève à tout prix ».

« Mais les membres ont fait preuve d’assez de patience. Le gouvernement et le CAE doivent reconnaître que l’éducation en français, est une valeur sûre pour l’Ontario. Nous méritons un financement équitable et des conditions de travail à la hauteur des importants services que nous offrons pour former la relève de demain », conclut celle-ci.