De nouvelles lois en vigueur dans l’éducation et la petite enfance
Parmi les lois ontariennes en vigueur depuis le 1er janvier, il y a du changement en éducation et dans le secteur de la petite enfance : construction d’écoles de proximité, plus de personnel de garde d’enfants et mise en place d’un plan de sécurité, ou encore une délivrance plus rapide des certifications pour les enseignants formés à l’étranger, par l’Ordre des enseignants et enseignantes de l’Ontario.
Le Projet de loi 98, Loi de 2023 sur l’amélioration des écoles et du rendement des élèves, qui a obtenu la sanction royale le 8 juin dernier, comporte un volet visant à construire des écoles plus rapidement et à aider les élèves à accéder à une école à proximité de leur domicile.
Ces changements sont destinés à simplifier le processus de construction d’écoles, mieux utiliser les installations scolaires actuelles et créer davantage de salles de classe dans les collectivités qui en ont besoin, dans des bâtiments à usage multiple, tels que les immeubles en copropriété.
Les immeubles excédentaires des conseils scolaires pourront également combler des besoins en logement pour les élèves et pour les centres de soins de longue durée.
La loi, qui comprend également un changement du curriculum dans les écoles publiques, met l’accent sur les compétences de base (lecture, écriture, mathématiques) des élèves, implique davantage de responsabilisation et de participation des familles, et vise plus de transparence des conseils scolaires envers les parents, en les informant notamment du rendement des élèves.
Les responsabilités des conseils scolaires sont également accrues envers le ministère de l’Éducation. Elles devront fournir un plan pluriannuel d’amélioration qui reflète les priorités ministérielles.
Plus de sécurité dans le secteur de la petite enfance
Entrent également en application des changements à certains règlements de la Loi de 2014 sur la garde d’enfants et la petite enfance, notamment un plan de sécurité visant à mieux protéger les enfants.
Tous les exploitants de services de garde d’enfants agréés doivent désormais mettre en œuvre une politique d’arrivée et de départ sécuritaires, dans le but de surveiller attentivement les cas où un enfant n’arrive pas à la garderie ou n’est pas récupéré à l’heure prévue.
« La politique comblera une lacune et protègera ainsi les enfants contre des tragédies évitables et à caractère exceptionnel », explique un communiqué de presse gouvernemental.
La loi s’accompagne d’une revalorisation du salaire de base des éducateurs qualifiés de la petite enfance (EPEI) employés par des exploitants inscrits au système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada (système d’AGJE), qui passe de 20 $ de l’heure à 23,86 $ et d’une augmentation du plafond d’admissibilité, d’un dollar par heure, afin que davantage d’EPEI puissent en bénéficier.
Un recrutement accru en éducation
« En embauchant un plus grand nombre d’éducatrices et d’éducateurs de la petite enfance, le gouvernement poursuivra son plan visant à réduire les frais pour les parents et à faciliter l’accès à des services de garde d’enfants abordables et sécuritaires », s’est exprimé le ministre de l’Éducation Stephen Lecce dans un communiqué.
Cela s’inscrit dans une stratégie d’augmentation de la main-d’œuvre visant à recruter et à maintenir en poste des travailleurs de la petite enfance.
Les mesures déployées comprennent une facilitation de l’entrée dans la profession et de l’avancement professionnel, une réduction des formalités administratives pour les employeurs, l’octroi d’une plus grande souplesse en matière de dotation en personnel de leurs programmes et le lancement d’une campagne publicitaire afin d’accroître la sensibilisation et l’importance de ces professions.
Les employés des services de garde qui terminent leur stage d’études dans leur lieu de travail actuel peuvent par ailleurs désormais être considérés comme des membres du personnel à part entière, valorisant les acquis d’expérience requis dans les programmes d’apprentissage d’enseignement. L’objectif de cette clarification réglementaire est de réduire les obstacles à l’obtention d’un stage dans un centre de la petite enfance.
Enfin, l’Ordre des enseignants et des enseignantes de l’Ontario doit fournir une réponse dans les 60 jours ouvrables suivant toute demande de certification des enseignants formés à l’étranger. Ce changement a pour but d’accélérer l’arrivée d’un plus grand nombre d’enseignants qualifiés dans les salles de classe de l’Ontario.