Elliott et Mulroney pour le retour du conseiller aux Affaires francophones
TORONTO – La francophonie s’est invitée dans la course à la direction du Parti progressiste-conservateur (Parti PC) de l’Ontario alors que les principaux candidats ont précisé leur plan envers les 622 000 Franco-Ontariens.
JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
jmorissette@tfo.org | @JFMorissette72
Le dimanche 28 janvier, le nouveau chef de cabinet du chef de l’opposition officielle par intérim à Queen’s Park, Alykhan Velshi, a annoncé une refonte majeure du bureau et abolit le poste de conseiller aux Affaires francophones auprès du chef Parti PC. La création du poste, sous la direction de Patrick Brown, avait été applaudie par plusieurs acteurs de la communauté francophone.
Cette personne était responsable, entre autres, des relations avec la communauté en plus de conseiller le chef des progressistes-conservateurs sur les enjeux francophones.
L’ancienne députée du Parti PC et deux fois candidates à la direction de la formation politique, Christine Elliott a promis que si elle était élue le 10 mars, cette position allait être comblée.
Pour sa part, Caroline Mulroney, candidate pour le parti dans la circonscription de York-Simcoe, s’est également montrée en faveur du retour de cette position. En entrevue à #ONfr, Mme Mulroney a affirmé qu’il était « important d’avoir un interlocuteur » francophone pour la communauté.
Toutefois, lors du lancement officiel de sa campagne, Mme Mulroney s’est adressée en anglais aux Franco-Ontariens affirmant être à leur écoute. Ses gazouillis, outils de communication de prédilection dans cette course à la direction, sont également uniquement en anglais.
Au moment de mettre ces informations en ligne, Doug Ford, le frère de l’ancien maire de Toronto, n’a pas retourné les demandes d’entrevue d’#ONfr.
Les droits des Franco-Ontariens?
En 2015, Christine Elliott s’était montrée en faveur d’augmenter les droits des Franco-Ontariens. Questionnée à savoir si cette position tenait toujours en 2018, une porte-parole pour Mme Elliott a réitéré que la candidate souhaite l’augmentation de services en français. Selon elle, il faut qu’il y ait plus de qualité et d’accessibilité des services, notamment dans les hôpitaux.
Mme Mulroney s’est également montrée en faveur d’une augmentation des droits des Franco-Ontariens. La candidate du Parti PC dans la circonscription de York-Simcoe a assuré bien comprendre la réalité de ces derniers, notamment pour avoir accès à des services dans leur langue auprès du gouvernement.
Vers une bonification de la plateforme?
Est-ce qu’un nouveau chef changera la plateforme et les engagements du parti envers les 622 000 Franco-Ontariens? La question a été lancée par plusieurs acteurs de la société civile au lendemain du départ de Patrick Brown.
Pour sa part, Mme Mulroney s’est engagée à conserver la plateforme du Parti PC en matière de francophonie.
« Puisqu’elle parle le français et l’anglais, Mme Mulroney apprécie l’importance de l’enseignant d’une deuxième langue. C’est pourquoi elle s’engage à conserver la promesse du parti de mettre en place la première université de langue française en Ontario », a confirmé une porte-parole.
Par courriel, une porte-parole pour la campagne de Mme Elliott a indiqué que la candidate voulait « continuer de bâtir sur le travail des dernières années ».
Mme Elliott s’est également engagée à apprendre le français. Depuis deux ans, elle suit des cours à cet effet.
Dans la plateforme du Parti PC, la formation politique s’engageait à ouvrir l’université franco-ontarienne. Toutefois, le programme progressiste-conservateur ne tient pas compte des avancés du dossier, dont l’adoption d’un projet de loi permettant de créer l’entité légale de l’Université de l’Ontario français. Rien dans la plateforme n’a été inclus concernant une nouvelle Loi sur les services en français (LSF), ni sur l’orientation du parti envers l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Le Parti PC s’est aussi engagé à poursuivre le financement octroyé par le gouvernement Wynne pour l’Université de l’Ontario français, sans y ajouter de fonds supplémentaires.
Tanya Granic Allen, la présidente de l’association de droite Parents as First Educator, a affirmé vouloir se lancer dans la course, mais n’est toujours pas officiellement enregistrée auprès d’Élections Ontario.
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