Maveric Lamoureux : « Pour nous, c’est l’or ou rien »
[ENTREVUE EXPRESS]
QUI :
Maveric Lamoureux, 19 ans, est un des grands espoirs du hockey sur glace canadien au poste de défenseur.
LE CONTEXTE :
Le natif de Hawkesbury est en ce moment en Suède avec l’équipe nationale canadienne où il dispute le Championnat mondial junior.
L’ENJEU :
Les Canadiens sont historiquement dominant lors de cette épreuve dont ils sont les tenants du titre depuis deux ans. Ils visent cette année une troisième médaille d’or. La compétition a débuté le 26 décembre pour Maveric Lamoureux et ses coéquipiers qui ont signé deux victoires lors de leurs deux premiers matchs. Au lendemain d’une victoire 10-0 contre la Lettonie, le défenseur qui évolue en club à Drummondville partage ses impressions sur la compétition, la sélection et ses performances individuelles, puis se projette sur la suite du tournoi.
« Tout d’abord, qu’est-ce que cela représente pour vous de faire partie de cette sélection?
C’est un grand honneur et en même temps c’est un rêve qui se réalise de représenter son pays dans cette compétition-là, qui est le plus grand tournoi junior au monde. C’est un tournoi que tout le monde regarde chaque année, c’est vraiment un rêve qui se réalise.
Le fait que le Canada ait toujours brillé dans la compétition et que vous soyez les champions en titre, est-ce une pression supplémentaire pour vous?
Oui et non. En fait, je ne le vois pas comme une pression, je le vois comme un objectif de plus. Le Canada est tellement performant chaque année que les attentes sont élevées. Pour nous, c’est l’or ou rien, mais on aime tellement tous gagner dans l’équipe que ça réveille notre côté compétiteur. Je suis content que les attentes soient élevées.
Comment jugez-vous votre début de compétition avec ces deux victoires?
Le début du tournoi a très bien été, le fait de pogner une très bonne équipe comme la Finlande dès le premier match, ça nous a permis de bien entrer dans le tournoi. Ensuite, jouer contre une équipe qu’on sait moins forte comme la Lettonie, parfois ça peut être un piège parce qu’on peut penser que ça va être facile et du coup ne pas bien rentrer dans le match et faire une mauvaise partie. Là, on est bien rentré dans la première partie du tournoi et on est prêt pour note plus gros défi qui va être la Suède demain (vendredi 29 décembre).
Comment abordez-vous ce match face à la Suède?
On est tous motivés et excités de jouer ce match là. Parce qu’après celui-ci, les matchs suivants seront tous face à des adversaires du même calibre. On a vraiment hâte de jouer une très grosse équipe pour se mettre encore plus dans le tournoi, relever le challenge et voir ce qu’on est capable de faire.
De manière générale, quels sont pour vous les axes de progression de l’équipe et quelles sont les clés pour que vous alliez au bout?
Je pense qu’on est une équipe rapide. On peut tellement fermer et créer des jeux vite, on peut vraiment fatiguer des équipes avec notre vitesse. On a en plus vraiment beaucoup de talent sur la glace qu’on peut facilement se trouver. Il faut qu’on utilise ça à chaque match.
A titre individuel, quels sont les critères qui déterminent pour vous si vous avez fait un bon match?
Tout doit partir de ma zone défensive. Mon rôle est plus défensif ici, alors je vais regarder si je suis bon au bâton, si je coupe des jeux, si je bloque des tirs et si mes relances sont efficaces et bonnes, si ma première passe est bonne. Ensuite, je dois sauter dans le jeu pour appuyer l’attaque et aider l’équipe à créer des chances. C’est comme ça que je vais déterminer si mon match s’est bien passé.
Qu’est-ce que cela vous apporte de jouer avec autant de coéquipiers talentueux?
De jouer avec des coéquipiers comme ça, ça rend tout plus facile. Les gars savent où ils doivent se placer, ils sont capables de faire les passes les plus difficiles. Jouer avec ces gars c’est simple, tout le monde comprend le hockey et au final sur la glace ça devient vraiment beau.
Pour finir, vous êtes plusieurs francophones dans l’équipe, est-ce un atout pour vous?
Oh oui, c’est sûr que c’est le fun de parler ta langue maternelle. Avec les six Québécois, on peut parler français tous les jours. En plus, ce sont des amis, ce sont des gars que je connaissais avant aussi. Donc, ça fait du bien. »