Bond important des admissions dans les universités franco-ontariennes

Les élèves seront plus nombreux sur les bancs des universités francophones de Hearst, Toronto et Sudbury. Montage ONFR+

SUDBURY – Les nouvelles données du Centre de demande d’admission aux universités de l’Ontario (OUAC) sont encourageantes. Publiées aujourd’hui, celles-ci révèlent une augmentation considérable des admissions à Hearst, Toronto et Sudbury.

Deux fois plus d’élèves ontariens ont choisi de se rendre sur les bancs de l’Université de Hearst. L’établissement du Grand Nord a enregistré est en voix de doubler ses admissions des élèves du secondaire, passant de 15 élèves à 30.

Concernant les élèves de l’extérieur, cette augmentation se chiffre à 15,6 %, avec un nombre total des admissions de 119 à ce jour pour l’année 2023.

Une hausse qui peut être expliquée en partie par une hausse des taux d’acceptation des étudiants africains par l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté (IRCC). Des refus massifs de ces étudiants révélés en 2021, suite à une faille du système d’immigration vivement dénoncée en 2021.

« Nous estimons qu’il se situe entre 35 et 40 % alors qu’il se situait plutôt autour de 20 à 25 % auparavant », rapporte le service de communication de l’établissement. L’Université a accueilli une cohorte de près de 40 étudiants, majoritairement à Kapuskasing, soit 15 à 20 étudiants de plus qu’anticipé, nous indique-t-on.

Presque trois fois plus d’élèves de l’extérieur à l’UOF

Autre constat non négligeable, les élèves de l’extérieur ayant fait une demande à l’Université de l’Ontario français (UOF) sont passés de 398 à 1153 à en un an, soit une augmentation de 189,7 %.

Ces données font passer le nombre des admissions, toutes catégories confondues, de 417 à 1 191 élèves d’avril 2022 à avril 2023.

Avec 88 % de taux de refus encore en novembre 2022, l’UOF avait été la plus touchée des universités franco-ontariennes. Questionnée par ONFR+ au sujet de la proportion d’étudiants africains dans les dernières admissions, l’institution torontoise a déclaré « ne pas faire de distinction quant à l’origine des demandes ».

D’autre part, les élèves du secondaire sont deux fois plus nombreux à avoir choisi de poursuivre leurs études à l’UOF passant de 19 à 38.

L’UOF a ouvert ses portes aux étudiants pour la première fois le 7 septembre 2021, à l’occasion de la rentrée scolaire. Archives ONFR+

Les données concernant les admissions pour le nouveau programme de baccalauréat en éducation, qui sera offert pour la première fois en septembre prochain, seront disponibles le 15 avril sur le site de l’OUAC.

« Pour l’instant, ces données ne sont pas compilées par la OUAC et doivent être ajoutées aux demandes  reçues par l’UOF dans ses quatre autres programmes », selon l’UOF.

Hausse des admissions à la Laurentienne

Deux années jour pour jour après la coupe de 70 programmes, dont 29 en français, on apprend aujourd’hui que l’Université Laurentienne a reçu 3 171 demandes d’inscription de la part d’élèves du secondaire en date du 5 avril. Une hausse de 10,8 % comparativement aux données d’avril 2022.

Néanmoins, cela demeure inférieur aux données d’avant la crise ayant secoué l’établissement en début 2021, où 4 942 avaient choisi de suivre leurs études à l’établissement de Sudbury.

En ce qui a trait aux élèves en provenance de l’extérieur de la province/pays, étudiants en transfert et adultes, l’augmentation est de 10 étudiants seulement.

En entrevue avec ONFR+, Roch Gallien se disait très surpris, mais heureux de voir la proportion d’étudiants dans les programmes francophones augmenter malgré les retombées de la LACC survenue en février 2021.

Légère baisse à Ottawa

Du côté d’Ottawa, on remarque une légère baisse des admissions d’élèves ontariens qui se chiffre à 5,4 % passant de 35 220 en avril 2022 à 33 329 en avril 2023.

À noter, tout de même, une hausse de 8,2 % des élèves de l’extérieur de l’Ontario pour une augmentation globale du nombre des admissions. Celui-ci s’élève à 63 042 admissions en avril 2023, alors qu’il était à 62 687 l’an passé à cette même période, pour une sensible augmentation de 0,6 %.