Doug Ford vainqueur en cas d’élections anticipées, selon un sondage

Si des élections provinciales avaient lieu maintenant, les progressistes-conservateurs de Doug Ford arriveraient en tête, devançant les libéraux de Bonnie Crombie et les néo-démocrates de Marit Stiles, d’après un sondage menée par la firme Mainstream Research.
Dans ce coup de sonde publié dimanche, on apprend que 29 % des personnes interrogées porteraient leur voix sur le Parti progressiste-conservateur, contre 26 % sur le Parti libéral, 18 % sur le Nouveau Parti démocratique – qui forme actuellement l’opposition officielle – et 4 % sur le Parti vert. Une forte proportion de sondés se disent toutefois indécis : 21 %.
Si on met à part les indécis, parmi les sympathisants et les électeurs décidés, les intentions de vote grimpent à 40 % pour le parti de Doug Ford, 30 % pour les libéraux, 21 % pour les néo-démocrates et 5 % pour les verts.
Ce sont les résultats d’une enquête en ligne menée entre le 10 et le 15 janvier dernier, auprès de 943 adultes de 18 ans ou plus vivant en Ontario. La marge d’erreur du sondage est de +/- 3,2 % au niveau de confiance de 95 %.
Mainstream Research a aussi demandé à son échantillon quelle devrait être la priorité du prochain gouvernement. L’économie et le logement préoccupent plus de la moitié des participants.
30 % ont répondu l’économie, 25 % le logement, 22 % la santé, 11 % les relations commerciales avec les États-Unis, 9 % les crimes et 2 % l’éducation.
Quant à savoir si les sondés étaient pour ou contre la tenue d’élections anticipées, 40 % se sont déclarés en faveur, 40 % contre et 19 % sans opinion.
Depuis plusieurs mois, planent en Ontario des rumeurs d’élections – avant le terme du mandat actuel qui doit s’achever en juin 2026 –, renforcées par les récentes déclarations du premier ministre qui n’a pas exclut cette hypothèse au regard notamment de la menace de tarifs douaniers américains à hauteur de 25 % sur les produits canadiens.
« Nous voulons protéger les travailleurs à tout prix, l’Ontario sera là pour eux », a lancé Doug Ford la semaine dernière lors d’une réunion à Ottawa avec ses homologues des provinces et territoires, ainsi que Justin Trudeau, le premier ministre du Canada.
Plus tôt, lundi dernier, il déclarait : « Si nous devons dépenser des dizaines de milliards de dollars, nous nous adressons au peuple – laissons le peuple décider, c’est son argent ». Avant d’ajouter : « Rien n’a été décidé, voyons où vont les tarifs douaniers. »
Dans une déclaration diffusée dimanche soir, à la veille de l’investiture de M. Trump, Doug Ford a assuré que « si les tarifs douaniers imposés par le président Trump rendent des représailles nécessaires, je me tiendrai aux côtés de l’Équipe Canada pour riposter en utilisant tous les outils à notre disposition. La province est prête à soutenir les tarifs douaniers fédéraux dans le cadre de la première ligne de représailles du pays. »
« Nous sommes la 1ère destination d’exportation pour 17 États américains et la 2e pour 11 autres Etats (…). Quand les tarifs (américains) seront imposés, on éliminera tous les alcools américains des étagères de la LCBO. Ils vont le ressentir », a-t-il renchéri, ce lundi, lors de la conférence annuelle de l’Association des municipalités rurales de l’Ontario (ROMA).
En tant que président du Conseil de la fédération, il se rendra à Washington le 12 février prochain à la tête d’une mission conjointe des premiers ministres des provinces et des territoires du Canada.