Le spectacle de la Fête nationale de l'Acadie sera disponible en rattrapage sur tou.tv pendant un mois. Photo: Rachel Crustin / ONFR

BAIE SAINTE-MARIE – Le Congrès mondial acadien (CMA) s’est conclu dimanche après une dizaine de jours de festivités dans les régions de Clare et d’Argyle, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. ONFR était sur place pour vivre l’événement qui revient une fois aux cinq ans.

Les sourires étaient sur toutes les lèvres au CMA, alors que des Acadiens de partout se réunissaient pour célébrer leur culture et la vitalité de leur peuple. La résilience, la langue française et ses dialectes, les traditions culinaires (quoi qu’absentes des événements majeurs), l’économie ainsi que le ralliement des communautés et des générations ont fait partie des discussions, parfois formelles, mais souvent spontanées.

Les gens

Du début à la fin, les visiteurs du CMA ne se sont pas gênés pour arborer les couleurs du drapeau acadien. Simples accessoires, costumes complets ou vêtements ornés de leur nom, créés pour l’une ou l’autre des nombreuses réunions de famille ayant lieu pendant le congrès, étaient tous portés avec fierté.

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Les spectacles

De nombreux artistes acadiens ont eu l’occasion de monter sur scène pendant le CMA. La foule était déjà nombreuse au Festival d’ouverture, le 10 août, alors que la Baie Sainte-Marie accueillait en tête d’affiche son enfant chouchou, P’tit Belliveau. Les artistes émergents, locaux ou vétérans se sont succédés sur la scène installée à l’extérieur de l’Université Sainte-Anne.

Tout au long du CMA, des spectacles, gratuits ou payants, ont fait résonner le parlé acadien dans toute la région. Certains se sont déroulés à guichets fermés, comme ceux de 1755 et de Radio Radio. De l’authentique Marie-Jo Thério au punk de Peanut Butter Sunday, en passant par le Rockin Fiddler de Louisiane, Waylon Thibodeau, ces événements témoignaient de l’éventail de possibilités de la musique acadienne d’aujourd’hui.

Deux géants de la chanson acadienne : la Néo-Brunswickoise Edith Butler et le Louisianais Zachary Richard. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Jacques Surette est le fils du musicien Éric Surette et est déjà bien connu dans sa région de Yarmouth. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Lisa Leblanc et Edith Butler ont développé une belle complicité depuis plusieurs années. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Lisa Leblanc lors du spectacle de la Fête nationale de l’Acadie. Photo : Rachel Crustin / ONFR

P’tit Belliveau jouait dans son patelin lors du Festival d’ouverture. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Les Hay Babies sont un trio féminin issu du Nouveau-Brunswick. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Katrine Noël est membre du groupe Les Hay Babies. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Radio Radio a donné un concert à guichet fermé, en plus de participer au spectacle d’ouverture comme invités de P’tit Belliveau. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Waylon Thibodaux est l’un des artistes cajuns les plus connus de la Louisiane. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Edit Butler a participé à tous les Congrès mondiaux acadiens depuis 30 ans. Photo : Rachel Crustin / ONFR

P’tit Belliveau a ouvert le bal comme tête d’affiche de la soirée d’ouverture. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Le spectacle de la Fête nationale de l’Acadie, le 15 août, réunissait les incontournables : Edith Butler, Zachary Richard, Kenneth Saulnier (1755), Lisa Leblanc, etc. Ils étaient joints par des artistes plus en émergence, mais déjà bien connus de la foule acadienne. Pensons à Jacques Surette, dont le nom revenait souvent pendant ce CMA qui se déroulait chez lui. À 24 ans, l’artiste de Yarmouth compte déjà trois albums à son actif.

Le grand spectacle s’est ouvert sur l’ensemble des artistes qui ont interprété la puissante Réveille de Zachary Richard. Le numéro final les a ramenés pour chanter, cette fois, Vivre à la Baie de 1755, une chanson particulièrement de circonstances alors que la Baie Sainte-Marie faisait partie de la région d’accueil du CMA 2024.

Le Tintamarre

La particularité du tintamarre du CMA était d’avoir lieu à Yarmouth, une ville plutôt anglophone. On aurait pu croire le contraire le 15 août, à 17 h 55. Plusieurs commerces affichaient le drapeau acadien sur leur devanture. Si quelques anglophones regardaient le bruyant convoi avec curiosité et sourire en coin, c’est la langue de Richard et de Butler qui résonnait le plus aux oreilles. Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, est venu faire un tour.

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Fabien Guay-Crustin

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Photo : Rachel Crustin / ONFR

Les autres activités

Le nombre et la variété des activités, environ 300 au total, donnait presque le vertige tant il y avait de choix. Les discussions de Quoisse t’en penses? pour établir des États généraux de l’Acadie, le Forum des jeunes ambassadeurs de la francophonie des Amériques, le Sommet des femmes, les conférences et causeries sur des sujets variés, les activités familiales et les grandes réunions de famille ont fait partie de l’ADN du CMA.

Lors de son spectacle, Art Richard a souligné l’importance des rencontres de jeunes familles pour donner envie à la prochaine génération de continuer d’habiter sa région. C’est ce qui le motive à faire de la musique pour enfants depuis 1998. Photo : Hubert Guay-Crustin

Anne Godin est une autrice, conférencière et conteuse originaire du Nouveau-Brunswick. Photo : Rachel Crustin / ONFR

La région de Clare offre un décor pittoresque avec vue sur la Baie Sainte-Marie. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Philip Comeau est un sociolinguiste originaire de la Baie Sainte-Marie. Il a donné une conférence sur l’évolution du français dans sa région natale, qui a suscité plusieurs discussions. Photo : Rachel Crustin / ONFR

La magicien Nil Doucet a diverti les enfants présents au CMA. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Plusieurs artistes connus sont originaires de la Baie Sainte-Marie, comme Marcel Aymar, Jacobus et P’tit Belliveau. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Les enfants ont fabriqué des cartes postales et des objets bruyants, en vue du tintamarre de Yarmouth. Photo : Rachel Crustin / ONFR

Le prochain Congrès mondial acadien se tiendra en 2029 dans une autre région, qui n’a pas encore été dévoilée. On sait tout de même que les candidatures à l’étude sont le Grand-Bouctouche, au Nouveau-Brunswick, et la Baie des Chaleurs, un partenariat Nouveau-Brunswick/Québec.