La Nouvelle-Écosse en fête : retour en images sur le Congrès mondial acadien
BAIE SAINTE-MARIE – Le Congrès mondial acadien (CMA) s’est conclu dimanche après une dizaine de jours de festivités dans les régions de Clare et d’Argyle, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. ONFR était sur place pour vivre l’événement qui revient une fois aux cinq ans.
Les sourires étaient sur toutes les lèvres au CMA, alors que des Acadiens de partout se réunissaient pour célébrer leur culture et la vitalité de leur peuple. La résilience, la langue française et ses dialectes, les traditions culinaires (quoi qu’absentes des événements majeurs), l’économie ainsi que le ralliement des communautés et des générations ont fait partie des discussions, parfois formelles, mais souvent spontanées.
Les gens
Du début à la fin, les visiteurs du CMA ne se sont pas gênés pour arborer les couleurs du drapeau acadien. Simples accessoires, costumes complets ou vêtements ornés de leur nom, créés pour l’une ou l’autre des nombreuses réunions de famille ayant lieu pendant le congrès, étaient tous portés avec fierté.
Les spectacles
De nombreux artistes acadiens ont eu l’occasion de monter sur scène pendant le CMA. La foule était déjà nombreuse au Festival d’ouverture, le 10 août, alors que la Baie Sainte-Marie accueillait en tête d’affiche son enfant chouchou, P’tit Belliveau. Les artistes émergents, locaux ou vétérans se sont succédés sur la scène installée à l’extérieur de l’Université Sainte-Anne.
Tout au long du CMA, des spectacles, gratuits ou payants, ont fait résonner le parlé acadien dans toute la région. Certains se sont déroulés à guichets fermés, comme ceux de 1755 et de Radio Radio. De l’authentique Marie-Jo Thério au punk de Peanut Butter Sunday, en passant par le Rockin Fiddler de Louisiane, Waylon Thibodeau, ces événements témoignaient de l’éventail de possibilités de la musique acadienne d’aujourd’hui.
Le spectacle de la Fête nationale de l’Acadie, le 15 août, réunissait les incontournables : Edith Butler, Zachary Richard, Kenneth Saulnier (1755), Lisa Leblanc, etc. Ils étaient joints par des artistes plus en émergence, mais déjà bien connus de la foule acadienne. Pensons à Jacques Surette, dont le nom revenait souvent pendant ce CMA qui se déroulait chez lui. À 24 ans, l’artiste de Yarmouth compte déjà trois albums à son actif.
Le grand spectacle s’est ouvert sur l’ensemble des artistes qui ont interprété la puissante Réveille de Zachary Richard. Le numéro final les a ramenés pour chanter, cette fois, Vivre à la Baie de 1755, une chanson particulièrement de circonstances alors que la Baie Sainte-Marie faisait partie de la région d’accueil du CMA 2024.
Le Tintamarre
La particularité du tintamarre du CMA était d’avoir lieu à Yarmouth, une ville plutôt anglophone. On aurait pu croire le contraire le 15 août, à 17 h 55. Plusieurs commerces affichaient le drapeau acadien sur leur devanture. Si quelques anglophones regardaient le bruyant convoi avec curiosité et sourire en coin, c’est la langue de Richard et de Butler qui résonnait le plus aux oreilles. Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, est venu faire un tour.
Les autres activités
Le nombre et la variété des activités, environ 300 au total, donnait presque le vertige tant il y avait de choix. Les discussions de Quoisse t’en penses? pour établir des États généraux de l’Acadie, le Forum des jeunes ambassadeurs de la francophonie des Amériques, le Sommet des femmes, les conférences et causeries sur des sujets variés, les activités familiales et les grandes réunions de famille ont fait partie de l’ADN du CMA.
Le prochain Congrès mondial acadien se tiendra en 2029 dans une autre région, qui n’a pas encore été dévoilée. On sait tout de même que les candidatures à l’étude sont le Grand-Bouctouche, au Nouveau-Brunswick, et la Baie des Chaleurs, un partenariat Nouveau-Brunswick/Québec.