JOLY lors de la Nuit sur l'étang 2024. Crédit image: Dominique Demers

OTTAWA – Les Prix de la musique de la capitale ont été remis jeudi soir au Théâtre musical du centre Bronson, à Ottawa. Cet événement bilingue de la Coalition de l’industrie de la musique d’Ottawa (CIMO) se tenait pour une cinquième édition. Il récompense les artistes de la région de la capitale nationale, sans distinction sur la langue utilisée. Du côté de la musique en français, JOLY et LeFLOFRANCO sont repartis gagnants.

Marc-Antoine Joly, habitué de collaborer sur scène et dans l’ombre avec de nombreux autres artistes franco-ontariens, a réussi le pari de lancer son projet solo. Peaufiné pendant cinq ans, le premier album de JOLY vient de lui valoir le titre d’album de l’année aux Prix de la musique de la capitale. Intitulé Deuil, l’album-concept propose sept chansons et sept interludes qui racontent les étapes du deuil tout en laissant une grande part à l’interprétation, dans une ambiance presque cinématographique.

En entrevue avec ONFR à la sortie de l’album, JOLY expliquait : « Je me suis laissé aller complètement musicalement. La musique, c’est l’affaire la plus importante pour moi. Les textes aussi, mais la musique c’est en premier, c’est certain. »

Marc-Antoine Joly au lancement de la programmation 2024-2025 du MIFO. Crédit image : Rachel Crustin

Marc-Antoine Joly était aussi en nomination dans la nouvelle catégorie Éducateur de musique de l’année, remporté par Danah-Lee Krieger.

En spectacle dans les prochains mois, JOLY sera accompagné de son frère, Simon de son prénom (aussi batteur des Rats d’Swompe), du bassiste Patrick Harrison et du technicien de son Nicolas Séguin, qu’il reconnaît comme « un quatrième membre, parce qu’on a beaucoup d’effets sonores, de délais, de réverbérations, etc. », comme mentionné lorsque nous l’avons croisé au lancement de programmation du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO).

Nicolas Séguin était lui-même en nomination comme ingénieur de son de l’année, aux côtés de Quest, un prix finalement remporté par Steve Foley.

Les autres nommés dans la catégorie album de l’année étaient Boréale de Mimi O’Bonsawin, Laff it Off de Pony Girl, Volume III de The Commotions et l’album éponyme de Mikhail Laxton.

Pony Girl, formation qui s’exprime en anglais, mais dont certains membres sont francophones, a remporté le titre de Chanson primée de l’année avec Laff it Off, devant JOLY (Ça tourne encore) et les Rats D’Swompe (Dans l’cabanon), entre autres.

LeFLOFRANCO lors de l’émission Lendemain de veille TFO. Crédit image Stéphane Bédard

De son côté, LeFLOFRANCO a remporté le prix du vidéoclip de l’année pour l’anxiogène Sonner l’alarme, réalisé par Quest et édité par JohnJohn. Lancé en janvier dernier, cet extrait propose une ambiance beaucoup plus chargée que la légère Danser avec toi qui lui a valu une année 2023 exceptionnelle.

Avec ce prix décerné par les votes du public, LeFLOFRANCO remporte aussi « 1000 $ pour un fonds de développement musical et commercial, offert par la CIMO et Kinaxis, ainsi qu’une location de studio inMotion d’une valeur de 600 $ », peut-on lire sur le site des Prix de la musique de la capitale.

LeFLOFRANCO était en nomination aux côtés d’autres francophones tels qu’Almiros  (Boîte de pandore / vulgaire) et Beau Nectar (Buds).

Beau Nectar à Contact ontarois 2024, où le duo a remporté le Prix Alliance du ROSEQ. Crédit image : Rachel Crustin

Le duo composé de Marie-Clo et d’éemi est reparti bredouille malgré quatre nominations. Outre la catégorie vidéoclip, elles étaient en lice pour les prix Nouvel artiste, Groupe et Meilleurs production et arrangements pour On fera la fête. Ces trois récompenses ont respectivement été remportées par Hannah Vig, School House et The Commotions.

La productive Mimi O’Bonsawin récoltait sa nomination pour l’album de l’année pour son premier album en français, Boréale, mais avait également une mention comme Autrice-compositrice pour l’album anglophone Willow sorti quelques mois auparavant (prix remporté par N’nerjie pour Tug of War). L’artiste franco-ontarienne et abénaquise vient tout juste de lancer son album Live in concert, le 10 mai dernier.

Mimi O’Bonsawin était en nomination également comme artiste solo de l’année, un prix remporté par Grey Brisson. Grey Brisson est d’ascendance francophone et a vécu à Paris quelques années avant de s’installer à Ottawa en août dernier. Les autres nommés dans cette catégorie étaient Jesse Simmons, Melissa Lamm et Zach Diamond.