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Crédit image: Stéphane Bédard

OTTAWA – Un financement de 42 millions de dollars inclus dans le budget fédéral mardi signifie que CBC/Radio-Canada ne procédera pas à des « compressions supplémentaires majeures cette année » comme cela avait été annoncé à l’automne dernier.

La société d’État avait alors annoncé son intention de supprimer 800 postes, dont 250 au niveau francophone. Le radiodiffuseur souhaitait, ainsi réaliser, dans la présente année, des économies de 125 millions de dollars, dont 40 millions de dollars en programmation.

Depuis décembre, CBC/Radio-Canada a réduit son effectif de 141 employés et éliminé 205 postes vacants et le budget fédéral mettra fin à davantage de diminutions d’effectifs, a déclaré hier dans un communiqué la société d’État.

« Le nouveau financement annoncé aujourd’hui (mardi) et des améliorations observées dans la situation financière de la Société font en sorte que CBC/Radio-Canada peut combler son déficit restant prévu et équilibrer son budget sans compressions supplémentaires majeures cette année. »

Le budget fédéral écrit que cette aide de 42 millions de dollars pour 2024-2025 servira « pour les émissions d’actualité et de divertissement de CBC/Radio-Canada, afin que l’ensemble de la population canadienne, y compris les communautés rurales, éloignées, autochtones et de langue minoritaire, ait accès à des émissions de divertissement et à des nouvelles indépendantes de grande qualité ».

Ottawa avait aussi exempté le média public de son régime minceur de 15 milliards de dollars imposé aux ministères fédéraux, qui imposait des compressions de 3,3 % pour chaque instance fédérale.

La ministre du Patrimoine canadien Pascale St-Onge a affirmé ce mercredi que cette injection de fonds « permettra de limiter les dépenses pour cette année et donner le temps de revoir la gouvernance, la culture financière et aussi la mission et le mandat de Radio-Canada ». Elle ne croit pas d’ailleurs que le radiodiffuseur a utilisé les compressions budgétaires comme un nuage noir pour forcer le gouvernement Trudeau à lui venir en aide.

« Radio-Canada, comme les radiodiffuseurs privés et les médias de la presse écrite, traverse une période difficile où les revenus publicitaires s’érodent pour aller dans les poches des géants du Web », a-t-elle soutenu au lendemain du budget fédéral.