Source: Canva

Nouvelles écoles, écriture cursive, mathématiques renforcées, projet pilote de semaine à quatre jours… plusieurs nouveautés font leur apparition. Tour d’horizon à l’aube de la rentrée scolaire.

Des milliers d’élèves retrouveront ce mardi les bancs de l’école à Ottawa et dans l’Est et seront imités, mardi prochain, par leurs camarades du reste de la province.

La principale nouveauté dans cette partie de l’Ontario est l’ouverture de l’École élémentaire catholique des Deux-Rivières à Arnprior, à 65 kilomètres à l’ouest de la capitale fédérale, un établissement du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) qui compte accueillir à terme 248 élèves et 49 enfants en garderie.

Une autre ouverture attire tout autant l’attention, celle qui rassemble sous le même toit à Kingston deux écoles secondaires existantes : Mille-Îles du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) et Sainte-Marie-Rivier du CECCE. En plus d’une bibliothèque, d’un gymnase et d’un réfectoire, le bâtiment abritera d’ici la fin de l’année le Centre culturel Frontenac. Ce dernier bénéficiera du théâtre également inclus.

Autre infrastructure scolaire attendue dès cette année : le dôme de l’École secondaire catholique Garneau du CECCE, à Orléans, un équipement de pointe dédié au programme de sports-études.

Ailleurs dans la province, deux ouvertures sont à signaler : celle de l’école élémentaire publique Thunder Bay, d’une capacité de 257 élèves, et celle de l’école secondaire Michelle O’Bonsawin à Toronto, ex-école Greenwood du Toronto District School Board, complètement réaménagée.

La phonétique et l’écriture cursive font leur retour

L’autre grande nouveauté, c’est le retour à l’écriture cursive. Dans son programme-cadre révisé de français de la 1ʳᵉ à la 8ᵉ année, le gouvernement réintroduit cette pédagogie optionnelle depuis 2006, dans un consensus quasi généralisé avec les experts en éducation.

L’écriture cursive offre en effet plusieurs avantages, à commencer par la vitesse d’écriture plus élevée puisque les lettres se relient sans lever le crayon, mais aussi un gain dans la compréhension des mots et la syntaxe.

« L’enseignement de la phonétique et l’étude des mots figurent aussi parmi les nouveautés phares du programme-cadre », complète Grace Lee, porte-parole du ministère de l’Éducation. « Cette connaissance conduira à une meilleure lecture des mots, à la construction de mots à vue et à des compétences en orthographe. »

Une part du programme insiste de surcroit sur la compréhension des élèves qui doivent être capables d’activer des connaissances antérieures, faire des prédictions et les confirmer, vérifier leur compréhension et en faire un suivi continu, ainsi que résumer des textes incluant des textes d’autrices et d’auteurs de l’Ontario français.

Le plan en mathématiques et lecture entre en vigueur

Le plan en mathématiques et lecture dévoilé en avril dernier entre dans le vif du sujet dès ce mois-ci. Le gouvernement de l’Ontario a mis plus de 180 millions de dollars sur la table pour le mettre en œuvre : 71 millions pour les mathématiques, 109 millions pour la littéracie. Il prévoit des soutiens ciblés aux élèves en classe et à la maison, ainsi que l’embauche de 2 000 enseignants additionnels, dont 300 accompagnateurs pour les mathématiques et 300 autres pour la lecture.

Le ministre Lecce l’a rappelé ce lundi en conférence de presse, l’objectif est de « favoriser la réussite des élèves en classe en mettant l’accent sur la lecture, l’écriture, les mathématiques, les disciplines STIM et l’apprentissage de la littératie en santé mentale ».

Le ministre Stephen Lecce a mis en avant, en conférence de presse, le financement supplémentaire de base de près de 700 millions de dollars consacré à l’éducation. Source : YouTube Gouvernement de l’Ontario

Chaque conseil scolaire doit avoir recruté un leader en mathématiques afin de piloter la concrétisation du programme-cadre de mathématiques, uniformiser la formation et fournir des soutiens supplémentaires aux accompagnateurs dans les salles de classe.

Côté lecture, au-delà du recrutement d’enseignants spécialisés, l’enveloppe financière consiste à mettre en œuvre de nouvelles exigences en matière d’évaluation à un plus jeune âge, pour tous les élèves du jardin d’enfants à la 2e année, parallèlement à un outil d’évaluation normalisé et à une formation pour les enseignants.

Pas de projet pilote de semaine à quatre jours

Devant entrer en vigueur lors de cette rentrée, le projet pilote de semaine de classe à quatre jours n’a finalement pas été retenu par le ministère de l’Éducation. Il concernait les élèves de l’École élémentaire catholique l’Étoile-de-l’Est et l’École élémentaire catholique Saint-Rémi, respectivement situées dans l’est et l’ouest d’Ottawa.

L’objectif était de restaurer un certain « équilibre entre la vie personnelle et scolaire ». Le CECCE espère que cette décision sera reconsidérée pour la rentrée scolaire suivante 2024-2025.

Novatrice pour certains parents, source de potentiel favoritisme pour d’autres, la semaine à quatre jours était proposée à titre facultatif, les parents étant libres d’y inscrire leurs enfants ou de les maintenir dans une semaine à cinq jours de classe.

22 millions de dollars pour l’aménagement linguistique

Pour 2022-2023, le ministère de l’Éducation consacrera 22 millions de dollars à l’éducation en langue française afin d’offrir des soutiens adaptés aux élèves conformément à la Politique d’aménagement linguistique. Cette somme, confirmée à ONFR+, provient du Fonds pour les priorités et les partenariats (FPP).

Basé sur un nouveau mode de calcul, le montant de la Subvention pour le transport des élèves devrait atteindre quant à lui 1,2 million de dollars en 2023-2024 pour l’ensemble des conseils scolaires, anglophones et francophones.

Cet article a été modifié le mardi 29 août à 14h.