OTTAWA – Ce mardi est synonyme de rentrée pour des milliers d’élèves à Ottawa et dans l’Est ontarien tandis que le reste de la province emboitera le pas une semaine plus tard, le 3 septembre. Au-delà du récent changement de ministre de l’Éducation, voici cinq faits scolaires à savoir en 2024-2025.

Cellulaire et vapotage au placard

Le bannissement du cellulaire entre en vigueur dès cette rentrée. Avec cette mesure, le gouvernement entend remettre les élèves sur le chemin de la concentration. Ainsi, de la maternelle à la 6e année, il sera désormais obligatoire de mettre son cellulaire en mode silencieux et de le ranger pendant toute la journée d’école. De la 7e à la 12e année, les téléphones ne seront autorisés que si l’enseignant en donne la consigne.

L’accès aux médias sociaux via les réseaux et appareils des établissements sera en outre désactivé tout au long de l’année scolaire et les bulletins scolaires contiendront des commentaires sur le niveau de distraction des élèves.

Fini également les cigarettes électroniques. Les élèves qui en détiennent devront les remettre à un éducateur. Le gouvernement, qui a débloqué en enveloppe de 30 millions de dollars dans son dernier budget pour installer des détecteurs de fumée, évoque principalement des motifs de santé et de sécurité.

De nouvelles écoles francophones

Plusieurs établissements ouvrent leurs portes en cette rentrée, à commencer par une école catholique dans la région de Vaughan, au 200, avenue Aberdeen, à Woodbridge, un établissement secondaire dépendant du conseil scolaire MonAvanir comprenant 400 places de la 7e à la 12e année et de 49 places en garderie.

Dans la région d’Ottawa, notons l’ajout d’un pavillon secondaire au sein du Collège catholique Franco-Ouest, qui accueillera une cohorte d’élèves de 7e année pour commencer, puis à plus long terme des élèves jusqu’à la 12e année, sous le giron du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE).

Enfin, dans le Nord, l’école secondaire satellite virtuelle de La Vérendrye du Conseil scolaire de district catholique des Aurores boréales (CSDCAB) desservira les populations francophones du Nord-Ouest, en périphérie de Thunder Bay.

Des « facilitateurs » en mathématiques

Le « retour aux éléments fondamentaux » était un des chevaux de bataille de l’ancien ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, pour relancer le niveau des élèves, particulièrement en mathématiques et lecture. Repris par sa successeure Jill Dunlop, ce plan prévoit dès cette rentrée l’apport de 300 « facilitateurs » en mathématiques, en plus d’un leader dans cette discipline dans chaque conseil scolaire. La province, qui a déboursé plus de 35 millions de dollars pour financer leur embauche, attend un retour sur investissement avec une amélioration significative des compétences en mathématiques des élèves.

L’Ontario a dans le même temps injecté plus de 68 millions de dollars dans l’aide en lecture, incluant l’embauche de plus de 600 enseignants spécialisés à travers l’ensemble des conseils scolaires francophones et anglophones.

L’agriculture se cultive aussi en classe

Un programme de littératie alimentaire fait en outre son entrée sur les tablettes franco-ontariennes en science et technologie. Les élèves de la 1ʳᵉ à la 8ᵉ année seront sensibilisés à l’alimentation, l’agriculture et la nutrition. Ils exploreront les besoins fondamentaux des êtres vivants, l’impact du changement climatique sur l’agriculture ou encore les pratiques agricoles durables. Ils découvriront aussi des métiers liés à l’alimentation, tout en apprenant à valoriser les produits locaux et les traditions agricoles de l’Ontario français.

L’objectif de projet initié par Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO) et le gouvernement est de promouvoir une meilleure compréhension des enjeux alimentaires et nutritionnels chez les jeunes.

Coup de pouce à la santé mentale

Le gouvernement consacre plus de 117 millions de dollars à la santé mentale des élèves cette année, dont 14 millions en services de santé aux élèves pendant les mois d’été, y compris l’accès à des professionnels de la santé mentale à l’école, ainsi que des programmes et soutiens ciblés. Ce financement fait suite aux recommandations des familles et conseillers scolaires, précise le ministère de l’Éducation.