Le ministre Parm Gill a quitté ses fonctions ce jeudi. Archives ONFR

TORONTO – Le ministre de la Réduction des formalités administratives, Parm Gill, a donné sa démission au premier ministre Ford ce jeudi. Le député provincial de Milton a déclaré rejoindre les troupes de Pierre Poilievre, le leader conservateur et chef de l’opposition fédérale, en vue de la prochaine campagne électorale.

Après « de nombreuses discussions » avec son entourage, il a déclaré dans la soirée sur le réseau social X avoir « présenté sa démission » au premier ministre, après que « de nombreux membres » de sa communauté l’aient encouragé à rejoindre le camp Poilievre.

« Je suis motivé à continuer de me battre pour les électeurs de Milton en me joignant à l’équipe conservatrice de bon sens de Pierre Poilièvre dans ses efforts pour vaincre la coûteuse coalition libérale-NPD de Justin Trudeau », a-t-il motivé dans sa déclaration.

Élu une première fois dans un scrutin provincial en 2018 dans la circonscription de Milton, à la faveur d’un raz-de-marée progressiste-conservateur, M. Gill a obtenu trois ans plus tard le portefeuille ministériel des Affaires civiques et du Multiculturalisme.

Réélu en 2022, il s’est vu confier le ministère de la Réduction des formalités administratives, poste qu’il occupait jusqu’à présent.

Parm Gill n’est pas un néophyte en politique fédérale. Élu à la Chambre des communes de 2011 à 2015, il espère retrouver un siège sur la Colline parlementaire lors des prochaines échéances électorales dans un contexte de perte de vitesse de l’actuel premier ministre canadien, Justin Trudeau.

Son successeur au ministère de la Réduction des formalités administratives sera connu « à une date ultérieure », a fait savoir le bureau du premier ministre ontarien, tandis que plusieurs voix se sont fait entendre dans l’opposition au cours de la soirée.

« C’est clairement un autre signe que l’équipe de Ford abandonne un navire en perdition », interprète le Parti libéral de l’Ontario, « heureux de cette opportunité d’élargir notre caucus », en référence à une future élection partielle à Milton.

Il s’agit de la cinquième défection ministérielle dans les rangs de la majorité provinciale depuis l’arrivée au pouvoir des progressistes-conservateurs en Ontario.

 Il y a d’abord eu Rod Phillips, ministre de l’Environnement, des Finances puis des Soins de longue durée,  démissionnaire à deux reprises, une première fois en décembre 2020 pointé du doigt pour ses vacances controversées au cœur de la pandémie, puis une seconde fois en janvier 2022, synonyme de retraite politique.

Trois mois plus tard, en mars de la même année, la ministre de la Santé et vice-première ministre de l’époque, Christine Elliott, pilier de la Ford Nation, avait elle aussi jeté l’éponge, à l’aube des élections provinciales.

Plus récemment, citons le ministre des Affaires municipales et du Logement, Steve Clark, poussé vers la sortie dans la foulée de la controverse de la ceinture de verdure, et imité quelques jours plus tard par le ministre des Services au public et aux entreprises, Kaleed Rasheed.