Lise Bourgeois honorée à la Soirée Saphir
OTTAWA – La Fondation franco-ontarienne (FFO) a remis ses prix Saphir samedi soir à Ottawa. Le titre de personnalité de l’année a été attribué à la présidente-directrice générale sortante de La Cité, Lise Bourgeois. En tout, une demi-douzaine de récompenses a été distribuée au Centre des conventions Infinity d’Ottawa.
Lise Bourgeois a ainsi remporté le titre le plus prestigieux de la soirée face à la directrice générale du Centre de services communautaires de Vanier, Andrée-Anne Martel, et à la gestionnaire en engagement communautaire au Conseil des écoles catholiques du centre-est (CECCE), Marie-Michèle Laferrière.Ly
La récipiendaire s’est dite « vraiment très honorée » de se retrouver parmi la panoplie de femmes nommées au cours de la soirée, qui rejoignent les objectifs de la Fondation franco-ontarienne en faisant vibrer la communauté. « Je voudrais surtout dire merci aux femmes qui m’accompagnent ce soir à ma table, qui sont toutes des femmes d’exception, que j’aime. »
Lise Bourgeois a souligné son émotion de recevoir ce prix après l’annonce de son départ, elle qui remplit le rôle de présidente-directrice générale de La Cité depuis 2010. Rappelons que c’est Lynn Casimiro qui prendra la tête de l’établissement le 1er juillet prochain.
C’est un départ remarqué pour Lise Bourgeois, qui a également reçu le grade de chevalière de l’Ordre de la Pléiade en mars dernier.
En début de soirée, le premier Saphir a reconnu l’engagement communautaire de Colette Stitt, qui œuvre comme conseillère scolaire depuis plus de 35 ans. Mme Stitt est employée du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario depuis 1998. Elle a salué la communauté francophone de Pembroke et les membres des Premières Nations, dont elle fait également partie.
« Je suis tellement fière de voir notre communauté francophone, non seulement survivre, mais grandir et s’épanouir de jour en jour », a lancé la première récipiendaire de la soirée, qui semblait surprise de sa victoire.
Les autres nommées dans la catégorie Engagement communautaire étaient Florence Ngenzebuhoro et Aline Nizigama.
Un peu plus tard, le prix Entrepreneure a été remis à Lynne Dupuis, propriétaire de LMD solutions. L’entreprise bilingue offre des formations et des outils aux membres de conseils d’administration pour les aider à mieux remplir leurs fonctions.
« Être une femme entrepreneure, c’est quelque chose qui me tient à cœur. Ce n’est vraiment pas évident. On travaille souvent dans l’ombre, et souvent seule. Ça fait vraiment plaisir d’être ici, devant vous », a affirmé Lynne Dupuis, qui était en nomination aux côtés de Mélanie Bélair et de Carelle Lahouri.
Peu de surprises
Lorsqu’on regarde les différents prix remis dans la francophonie ontarienne, on remarque une certaine cohérence. La Soirée Saphir a ceci de particulier qu’elle honore les femmes de la francophonie de la province, mais elle rejoint tout de même la logique d’autres cérémonies, comme les prix Bernard Grandmaître, qui récompensent la francophonie ottavienne.
Samedi soir, le prix Saphir Jeunesse a été remis à la photographe et documentariste ottavienne d’origine ivoirienne, Ama Ouattara. Cette dernière, qui raconte par son œuvre les histoires d’immigrations de la région de la capitale nationale, avait aussi remporté le prix Bernard Grandmaître en 2022. Elle a fait allusion à cette soirée en lançant avec émotion : « J’ai pleuré lorsque l’on m’a remis le prix Bernard Grandmaître. Donc, cette fois-ci, j’essaie de vous donner un beau sourire, mais c’est très compliqué. »
Clin d’œil imprévu, elle était cette fois en nomination contre la lauréate 2024 de la catégorie équivalente aux prix Bernard Grandmaître, Justine Perreault. Quant à Maïssa Zemni, elle a récolté une nomination pour chacune de ces cérémonies cette année.
La catégorie Professionnelle rejoignait aussi la logique des prix Bernard Grandmaître, alors que deux nommées se retrouvaient encore une fois au coude à coude. Si Joanne Assad avait remporté le Laurier en mars, ce fut au tour d’Irene Xia Zhou de monter sur scène le 20 avril pour recevoir un Saphir. La troisième nommée dans cette catégorie était Chantal Paquin-McAlpine.
Irene Xia Zhou a raconté être arrivée au Canada à l’âge de 15 ans, avec sa valise pour seule compagne de voyage. « C’est une reconnaissance très touchante de mes efforts et de mon dévouement » pour la communauté franco-ontarienne, dont fait aujourd’hui partie cette jeune femme d’origine chinoise ayant grandi en Espagne.
Coup de cœur à France Lamarche
Après le couronnement de Lise Bourgeois, un tout dernier prix Saphir a été remis, dans la catégorie Coup de cœur. Cette dernière récompense met la lumière sur une femme qui a « captivé l’attention des membres du jury par l’originalité et l’impact positif de sa contribution à l’avancement de la francophonie en Ontario ». C’est la leader pédagogique France Lamarche qui s’est mérité ce titre. Dans la dernière année, elle a entre autres travaillé sur l’établissement d’un nouveau monument de la francophonie à Alfred, inauguré en septembre 2023.
« Je suis immensément fière ce soir de recevoir ce prix », a lancé France Lamarche avant de saluer toutes les nommées de la soirée, son entourage et les gagnantes des dernières années. La dernière gagnante de la soirée a aussi eu un mot pour les gens dans la salle, les remerciant « de continuer à faire une différence dans notre société, car vous continuez de croire que le français en Ontario, d’hier, d’aujourd’hui et de demain, c’est pour toujours ».
Depuis 2015, la FFO honore les femmes qui contribuent à l’épanouissement de la communauté francophone en Ontario. La Soirée Saphir est un événement phare de la fondation qui appuie de nombreuses initiatives franco-ontariennes tout au long de l’année. L’an prochain marquera donc le 10e anniversaire de la Soirée Saphir, et les organisateurs de la FFO commencent déjà à réfléchir aux façons de marquer le coup.