L’année 2024 a été fortement marquée par les Jeux olympiques dans l’univers du sport franco-ontarien, mais les sports d’hiver ont su réserver leur lot de bonnes performances. 

Un lieu : Paris 

Difficile de commencer cette rétrospective 2024 sans évoquer les Jeux olympiques qui se sont déroulés à Paris entre le 26 juillet et le 11 août. Les Franco-Ontariens et francophones de l’Ontario étaient bien représentés avec pas moins de 12 athlètes dans 9 disciplines différentes qui ont défendu fièrement les couleurs du Canada

La joie de Jacqueline Madogo après sa qualification en demi-finale du 200 mètres fait partie des images marquantes de ces Jeux olympiques du côté franco-ontarien. Photo : Mark Blinch/COC

Si au final, une seule médaille a été remportée, les retours d’expérience ont été très positifs à l’image des témoignages post J.O qu’ont livrés la lutteuse Linda Morais et la sprinteuse Jacqueline Madogo à ONFR. 

Une personnalité : Brandie Wilkerson

Née d’une mère suisse et d’un père américain et ayant grandi à Toronto à partir de l’âge de six ans, Brandie Wilkerson a écrit le plus beau chapitre de sa carrière dans le volleyball de plage cet été à Paris. Seule médaille franco-ontarienne des Jeux, c’est d’argent qu’elle s’est parée avec sa coéquipière Melissa Humaña-Paredes au terme d’un parcours riche en rebondissements. 

En effet, après une phase de poule décevante, la paire canadienne a dû passer par les repêchages avant de trouver son rythme de croisière et d’atteindre la finale du tournoi olympique. Malheureusement, le duo brésilien composé d’Ana Patricia et Duda a eu le dernier mot en finale, mais cela n’a rien enlevé au caractère historique de la médaille remportée par les Canadiennes, la première pour un duo féminin dans cette discipline. 

Brandie Wilkerson et Melissa Humana-Paredes ont atteint leur objectif de podium à Paris. Photo : Leah Hennel/COC

Son duo avec Humaña-Paredes s’étant formé que récemment, Brandie Wilkerson qui vit avec sa partenaire du côté de Los Angeles a déjà pris rendez-vous avec les prochains JO qui se dérouleront dans la cité des anges en 2028, pour aller, cette fois-ci, chercher l’or!

Un chiffre : 2

Si l’année a été mouvementée pour les équipes masculines et féminines de soccer canadiennes, elle s’est en revanche terminée de fort belle manière pour deux athlètes franco-ontariens. 

En effet, Vanessa Gilles chez les filles et Jonathan David chez les garçons ont été élus joueuse et joueur canadiens de l’année. 

Véritable pilier de la défense canadienne, Vanessa Gilles s’est illustrée par sa régularité au centre de la défense des Rouges. Toute composition d’équipe commence avec l’Ottavienne qui évolue en France à l’Olympique lyonnais. Elle a disputé 14 rencontres en tant que titulaire. Plus qu’une simple défenseure, elle représente aussi une menace par sa qualité dans le jeu aérien sur coups de pied arrêtés comme en témoignent ses quatre buts inscrits en sélection.

Avec son club, elle a disputé 25 matchs dont la finale de la plus prestigieuse des compétitions, la Ligue des champions (défaite contre Barcelone) et a ajouté un titre de championne de France supplémentaire à son palmarès. 

Qualifiés pour la première fois de leur histoire à la Copa América, Jonathan David et ses coéquipiers auront terminé le tournoi au quatrième rang, s’inclinant contre les éventuels vainqueurs, l’Argentine en demi-finale. Crédit image : AP Photo/Richard Rodriguez.

Lui aussi dans le championnat de France masculin du côté de Lille, Jonathan David a su trouver son rôle avec la sélection, lui qui fait partie des meilleurs buteurs d’Europe en club. L’Ottavien a pris part à tous les matchs de la sélection nationale masculine soit un total de 14 au cours desquels il a inscrit cinq buts et délivré trois passes décisives. Avec Lille, il compte 46 rencontres disputées en 2024 pour un total ahurissant de 36 buts et 10 passes décisives. 

Une date : 30 novembre

Victime d’une blessure spectaculaire fin janvier, Valerie Grenier a fait son retour à la compétition après près de 10 mois de rééducation et de reconditionnement physique. La skieuse a repris la compétition lors de l’étape de Coupe du monde de slalom géant FIS de ski alpin à Killington, dans le Vermont. 

Cette image de Valérie Grenier partagée sur ses réseaux sociaux suite à sa blessure fait partie des moments forts de 2024, elle avait reçu un soutien immense sur les réseaux sociaux. Photo : Instagram de Valérie Grenier

L’Ottavienne s’était confiée à ONFR quelque temps avant ce retour pour revenir sur sa convalescence et se projeter sur l’avenir. Si l’étape de Coupe du monde qui devait avoir lieu à Mont-Tremblant a été annulée à sa grande déception, elle reste concentrée sur son objectif à long terme : de retrouver son niveau d’antan en vue des Jeux olympiques d’hiver de 2026 à Milan et Cortina d’Ampezzo qui auront lieu du 6 au 22 février. 

Une citation : « Je suis une très grosse compétitrice. Je veux tout gagner »

Impossible de parler des athlètes franco-ontariens sans évoquer le nom d’Ivanie Blondin. La patineuse de vitesse sur longue piste demeure la plus grosse pourvoyeuse de médailles dans les sports d’hiver. Cette citation résume bien l’état d’esprit de la championne qui débute les (nombreuses) courses auxquelles elle participe pour les gagner. 

Ivanie Blondin en compétition à Salt Lake City où elle avait remporté deux médailles d’or. Photo : International Skating Union

Elle a commencé sa saison hivernale de fin d’année comme elle avait terminé la précédente avec de bonnes performances sur sa discipline de prédilection le départ groupé et dans les épreuves par équipe (7 médailles, dont 3 d’or). Elle a même renoué avec une médaille d’or en individuel sur le 3000 mètres – sa première en cinq ans –  lors de la première étape de Coupe du monde de la saison à Nagano au Japon. 

Les prochaines échéances à surveiller pour l’Ottavienne seront les deux prochaines étapes de Coupe du monde avec notamment une qui se déroulera à Calgary, son lieu de résidence du 24 au 26 janvier 2025.