Les cinq articles d’ONFR les plus lus en 2023
Controverse autour du projet de loi C-13, délais d’attente dans les procédures d’immigration, hymne trilingue dans l’antre des Blue Jays à Toronto et triomphe de Sophie Grenier à La Voix sont les sujets qui ont le plus captivé les lecteurs d’ONFR en 2023. Une rencontre d’ONFR, le rendez-vous hebdomadaire du samedi, complète ce palmarès : avec Renée Amilcar, la patronne des transports ottaviens et mondiaux. (Re)découverte d’histoires qui ont dépassé les 3000 vues uniques sur nos plateformes.
1er : Ottawa pourrait inspirer les provinces à adopter des lois anti-francophones, selon les Anglo-Québécois
Dans cet article le plus consulté en 2023, Pascal Vachon revient sur l’intervention devant le comité des langues officielles du Quebec Community Groups Network (QCGN), organisme porte-parole des anglophones au Québec. Nous sommes le 12 juin et devant les sénateurs, il avance que la référence de la Loi 96 – protégeant le français au Québec – dans le projet de loi C-13 met en péril les francophones hors Québec, les provinces pouvant être tentées d’imiter le Québec en adoptant des lois contre leurs droits fondamentaux.
« Quand on établit le principe d’acceptation au niveau fédéral de politique – si j’ose le dire discriminatoire – dans une province, d’autres peuvent se sentir un peu plus libres », avait alors mis en garde Joan Fraser, membre de l’organisme. Trois jours plus tard, le projet de loi C-13 sera finalement adopté en l’état, sans amendement, après six ans de demandes répétées des communautés francophones du pays, ouvrant la voie à la modernisation de la Loi sur les langues officielles. L’article intégral ici.
2e : Délais de traitement à IRCC : le manque de ressources n’est pas en cause
Le deuxième article le plus lu d’ONFR nous plonge dans un dossier épineux qui aura poursuivi Immigration Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) tout au long de l’année écoulée. Taxé de lenteur administrative dans le traitement des demandes d’immigration, le ministère s’est toujours défendu de faire le maximum en fonction de ses ressources.
Mais en ce 7 mars, un rapport rendu public conclut qu’il a « amplement » d’employés et de ressources pour résoudre ces retards. Auteur du rapport, Yves Giroux, le directeur parlementaire du budget, estime ainsi qu’IRCC possède 65 % plus d’employés que le minimum requis pour atteindre son objectif de traitement de demandes avec Entrée Express.
Quelques mois plus tard, en octobre, ONFR révèlera que les demandes de permis de travail dans une bonne partie de pays francophones prennent près du double du temps comparativement à d’autres pays plus anglophones, alors que le Canada est en proie à une grave pénurie de main-d’œuvre qualifiée de langue française. Un écart qui pourrait s’expliquer par une allocation des ressources biaisée en Afrique, selon un rapport de la vérificatrice générale du Canada évoquant une forme de favoritisme. L’article intégral ici.
3e : Une Franco-Algonquine chante l’hymne national en français, algonquin et anglais au match des Blue Jays
En troisième position, on retrouve une première historique qui se déroule sous les yeux des spectateurs du Rogers Centre à Toronto, en ce 30 septembre. Le match de baseball que s’apprêtent à disputer les Blue Jays contre les Tampa Bay Rays devant quelque 49 000 spectateurs est précédé d’un hymne en trois langues : algonquin, français et anglais. La voix qui s’élève dans les tribunes est celle de la policière franco-algonquine Chantal Larocque, du Nord ontarien.
Inès Rebei raconte les coulisses d’une telle décision coïncidant avec Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, ainsi que la préparation de la native du Nippising. « La première fois quand j’ai reçu le message, je n’y ai pas cru », confiera Mme Larocque, repérée à la suite d’une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle la policière chantait dans les trois langues. ONFR obtiendra ce même jour un accès au bord du terrain pour retransmettre l’hymne sur Instagram. L’article intégral ici.
4e : La Franco-Ontarienne Sophie Grenier accède à la finale de La Voix
Au cœur du quatrième article le plus lu en 2023, un phénomène nommé Sophie Grenier. Du haut de ses 17 ans, la jeune chanteuse n’a pas tremblé, en ce 2 avril, se qualifiant aisément pour la finale du concours télévisé de chant, avec 71 % des votes d’un public conquis par son interprétation de Laissez-moi danser, de Dalida. Quelques jours plus tard, elle triomphera de la saison 9 du concours grâce à un mix des versions françaises et anglaises de la chanson Puisque tu pars, de Céline Dion, accompagnée d’un chœur d’enfants.
Entre les deux épreuves, la représentante de l’équipe de Mario Pelchat confiera à Rachel Crustin : « Je suis reconnaissante et touchée que le public ait voté pour moi (…) J’ai vraiment appris à croire en moi-même. » Scolarisée à l’École secondaire catholique Garneau d’Orléans, elle avait fait partie du festival Quand ça nous chante, de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), se faisant remarquer par des artistes plus établis comme DJ Unpier, qui l’a invitée à participer à son EP Dans la danse 1.5 l’an dernier. L’article intégral ici.
5e : Renée Amilcar, futur visage du transport en commun dans le monde
Pour clore ce top-5 de l’année 2023, on reste dans l’Est ontarien avec une Rencontre d’ONFR qui nous fait découvrir la personnalité et le parcours de la directrice générale d’OC Transpo, l’organisme chargé des transports urbains de la capitale. À un moment charnière dans sa carrière, Renée Amilcar se livre à Lila Mouch. Candidate à la présidence de l’Union internationale des transports publics, au moment de l’entrevue, elle remportera finalement le suffrage, devenant la représentante du transport en commun mondial et, au passage, première femme à ce poste depuis plus d’un siècle.
Dans cette rencontre hors des sentiers battus, Mme Amilcar revient sur son cheminement professionnel jusqu’à Ottawa, dans un double contexte de lutte contre le dérèglement climatique mais aussi de remise en cause de la fiabilité du train léger. Elle relate également la genèse d’une passion pour le service public. « Je crois qu’avant tout, je voulais sentir que je faisais quelque chose de concret. Tous les jours, quand je rentre chez moi, je me dis que je fais une différence. » L’article intégral ici.