2024 dans le Nord ontarien en 5 actualités
Montage ONFR
Réussites, boycott et autres rebondissements : l’actualité n’aura pas été de tout repos dans le Nord en 2024. Voici l’essentiel de l’année avec une personnalité, une date, un chiffre, un lieu et une citation.
Une citation : « Il y a encore des cicatrices de la déclaration unilingue »
Le 30 janvier, le maire de Sault Ste. Marie lançait cette phrase en référence à une mesure controversée proclamant la municipalité comme étant unilingue anglophone. 34 ans jour pour jour après cette déclaration, le conseil municipal a adopté, à l’unanimité, une résolution afin de rendre les services en français accessibles en tout temps à l’hôtel de ville.
En avril, ONFR apprenait la préparation d’un autre geste fort de la Ville envers les francophones : l’installation de nouveaux affichages en français à l’intérieur des bâtiments de l’hôtel de ville. Ceux-ci seront aussi traduits en anishinaabemowin.
Enfin, en juin, le musée de la ville organisait une exposition temporaire sur l’histoire, la culture et la langue française du Canada et de la région en collaboration avec le Centre francophone de Sault Ste. Marie.
Une date : 25 septembre
S’il y a bien un dossier qui a fait du bruit dans la francophonie du Nord cette année, c’est bien la saga autour du drapeau de Greenstone.
Le 25 septembre, alors qu’ils organisaient l’habituelle cérémonie de lever de drapeau dans le cadre du Jour des Franco-Ontariens, les employés de la Ville se sont retrouvés face à eux-mêmes.
Les francophones ont boycotté l’événement en guise de protestation contre la décision du conseil municipal, prise en février dernier, de ne plus faire flotter le drapeau franco-ontarien de manière permanente à l’hôtel de ville.
Des levers de drapeau symboliques ont néanmoins eu lieu en présence des francophones dans les écoles de la région et plus d’une centaine de drapeaux avaient été affichés partout dans la municipalité après un appel de l’Association des francophones du Nord-Ouest (AFNOO).
Un chiffre : 500 000 $
Le 29 avril dernier alors qu’ONFR rapportait que la Place des Arts (PDA) était déficitaire et sous-financée, accusant un manque à gagner de 500 000 $. Ce même jour, et alors que la PDA célébrait ses deux ans d’existence, on apprenait le départ du directeur général Jean-Gilles Pelletier. En juillet, Denis J. Bertrand sera nommé à la direction générale par intérim avec Lisa Breton.
Quelques mois plus tard, en novembre, le conseil d’administration de la Place des Arts (PDA) du Grand Sudbury adoptera une nouvelle vision d’affaires pour assurer la pérenité de l’organisme désormais géré comme une petite entreprise.
Un lieu : le district de Cochrane
En août, le ministère de l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) dévoilait que le district de Cochrane faisait partie des dix nouvelles communautés sélectionnées dans le cadre du programme des communautés francophones accueillantes.
Contrairement aux autres communautés sélectionnées en Ontario, c’est donc un regroupement de plusieurs villes (Timmins, Hearst, Kapuskasing, Geraldton, Smooth Rock Falls, Moonbeam…) qui a retenu l’attention du ministère.
Ce programme, qui vise à appuyer l’accueil et l’établissement des nouveaux arrivants d’expression française, sera géré par des organisations francophones locales, le but étant de favoriser la création de liens et le développement d’un sentiment d’appartenance des nouveaux arrivants à leur communauté d’accueil. Pour ce faire, le district recevra entre 100 000 et 500 000 $ de financement annuel.
Une personnalité : Lynne Dupuis
L’année 2024 a été celle de la consécration pour Lynne Dupuis. L’entrepreneure a remporté plusieurs distinctions dans le Nord, dont le prix Saphir dans la catégorie Entrepreneure, le 20 avril dernier.
Plus tard, en mai, son entreprise LMD Solutions, était finaliste dans la catégorie Prix de l’entrepreneur de l’année lors de la 27e soirée des Prix d’excellence en affaires 2024, un événement annuel de la Chambre de commerce du Grand Sudbury.
Lynne Dupuis œuvre depuis une vingtaine d’années dans le milieu communautaire et occupe depuis peu le poste de directrice générale par intérim du journal Le Voyageur. Elle a aussi joué un rôle clé au sein de la Société historique du Nouvel Ontario qui vient de relancer ses activités.