Les dix articles d’ONFR+ les plus lus en 2021

Montage ONFR+

ONFR+ a produit près de 700 articles au cours de la dernière année. De Windsor à Timmins en passant par Toronto, Ottawa et Sudbury, nos reporters ont couvert l’actualité franco-ontarienne et dénicher des histoires qui font la différence. Nos gestionnaires des réseaux sociaux ont retenu, pour vous, le top 10 des articles les plus lus en 2021 : écho ontarien au drame de Kamloops, déboires des universités Laurentienne et d’Ottawa ainsi que pandémie et annonces Ford ont été vos sujets d’actualité de prédilection au cours de l’année écoulée.

1 Une Franco-Ontarienne raconte son calvaire dans un pensionnat : « Je demandais juste à mourir »

Partout au pays, le choc, la tristesse, la colère prédominent en juin. La découverte des tombes de Kamloops, en Colombie britannique, foudroie les Canadiens qui redécouvrent leur sombre passé. Micheline Boisvert, une survivante métisse d’ascendance algonquine, ouvre alors son cœur à ONFR+. Elle raconte notamment les conditions dans lesquelles des sœurs l’ont laissée pour morte dans le sous-sol de son pensionnat : « J’avais perdu la notion du temps. Je vomissais. Je perdais mes cheveux. J’avais apprivoisé la noirceur. »

Après avoir frôlé la mort, cette Franco-Ontarienne vouera sa vie à recueillir chez elle des enfants de l’assistance sociale, majoritairement issus des Premières Nations (plus d’une cinquantaine) et contribuera, bien des années plus tard, à la mise à jour d’un important lieu de sépultures d’enfant à Chapleau, dans le Nord.

2 Université d’Ottawa, une institution sur la pente descendante?

Mars 2021. L’Université d’Ottawa est entre deux tempêtes. Un de ses professeurs, Amir Attaran s’est attiré de vives critiques en taxant le Québéc de raciste via Twitter. Il a reçu le soutien du recteur au nom de la liberté d’expression. Un parapluie dont n’a pas bénéficié la chargée de cours Verushka Lieutenant-Duval, suspendue quelques mois plus tôt pour avoir utilisé le « mot en n » dans un de ses cours.

En prenant le pouls de la communauté enseignante, ONFR+ va mettre en relief le climat de défiance qui prédomine alors au sein de l’institution à l’égard du recteur et d’une gouvernance accusée d’appliquer deux poids deux mesures. Sur le fond, ces deux séquences ont fortement divisé l’opinion publique, et d’autres sujets continuent encore aujourd’hui d’alimenter le scepticisme envers la gouvernance, à l’image d’un récent rapport qui a mis en lumière une hostilité au français et un recul du personnel bilingue, tout comme de l’accès au cours en français.

3 Passeport et vaccination : comment l’Ontario se compare-t-il aux autres provinces?

Dans ce troisième article le plus lu en 2001, ONFR+ a établi en août dernier une comparaison entre l’Ontario et les autres provinces en termes de passeport vaccinal, à une période où le premier ministre Doug Ford était critiqué pour ses décisions tardives. Avec la montée du variant Delta, de plus en plus de voix s’élevaient pour rendre obligatoire la vaccination ou instaurer un passeport sanitaire en Ontario, une mesure que le premier ministre refusait.

Le passeport vaccinal entrera en vigueur un mois plus tard, d’abord sous une forme imprimée, puis numérique avec code QR, un document indispensable aujourd’hui pour accéder aux bars, restaurants et lieux de travail.

4 Enceinte, elle est congédiée à deux semaines de son accouchement

« Je ne pensais pas perdre mon congé, car tous les papiers avec l’Université étaient signés. C’est absolument inhumain de nous traiter comme ça et de ne pas considérer une situation comme la mienne ou celles de ceux en congé de maladie ». Cette indignation est celle de Valérie Raymond, une professeure de l’Université Laurentienne congédiée par son employeur.

Une centaine de professeurs seront, comme elle, licenciés à la suite de l’abolition à La Laurentienne de 69 programmes, dont 28 de langue française, un processus que la professeur a qualifié de brutal. L’avenir de l’institution reste incertain, toujours incluse dans le processus alors que la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) continue de s’appliquer à elle.

5 L’Ontario opte pour une réouverture en trois étapes

Nous sommes en mai 2021. L’Ontario emboîte le pas du Québec en optant pour une réouverture en plusieurs phases avec une levée graduelle des mesures de santé publique en fonction du taux de vaccination provincial et des indicateurs clés de santé publique. Premier acte : la réouverture des installations récréatives à l’extérieur et l’autorisation des rassemblements à cinq personnes autorisés.

Une première phase se concentrera ensuite sur les activités de plein air avec des foules réduites, puis une deuxième permettra des rassemblements extérieurs jusqu’à 25 personnes. Enfin, une troisième étendra la réouverture aux salles de gym, aux salles intérieures de restaurants, aux musées, bibliothèques et casinos.

6 Discrimination et hostilité face au français à l’Université d’Ottawa selon un rapport

De moins en moins de personnel bilingue, de la discrimination envers les francophones, un manque d’accès à des cours en français et une hausse de la francophobie. Voilà quelques constats que dressent en septembre 2021 des membres de l’Université d’Ottawa dans un rapport listant une succession d’inquiétudes et de critiques.

Ce rapport, obtenu par ONFR+ et produit au printemps par une firme externe, épingle le flou qui entoure les embauches bilingues et l’usage de l’anglais dans des réunions, illustrant un manque de sensibilisation à la promotion et au respect de la dualité linguistique.

7 Bloqués au Maroc : les oubliés du Canada

En septième place des articles les plus lus : une enquête. Après le déclenchement d’une action en justice contre le ministère Transport Canada, ONFR+ a remonté le fil d’une impasse dans laquelle se trouvait plus de 11 000 francophones bloqués au Maroc et voulant se rendre au Canada.

Toutes ces familles se sont retrouvées du jour au lendemain coupées du pays à la suite d’une interdiction des vols commerciaux entre le Maroc et le Canada. Le motif qui a poussé le ministère à prendre cette décision résidait dans une augmentation du nombre de résultats positifs à des tests de dépistage de la COVID-19

8 Ford en pleurs : « J’ai fait une erreur et je m’excuse »

C’est un premier ministre en larmes qui apparaît en avril 2021 devant les caméras, dans un décor inhabituel pour une conférence de presse : la cour de sa maison. Après une semaine d’absence à Queen’s Park et devant la presse, Doug Ford renoue avec les Ontariens… en larmes. En isolement depuis vendredi dernier à la suite d’un contact avec un membre de son équipe testé positif à COVID-19, il a concède contre toute attente que son gouvernement est « allé trop vite » et que ses mesures étaient allées « trop loin » (…). « J’ai fait une erreur et je m’excuse », livrera-t-il.

Le gouvernement avait décrété plusieurs mesures controversées, au cours de la semaine précédente, telles que la fermeture des aires de jeux, des pouvoirs accrus à la police ou encore des vérifications aux frontières. Entraînant la colère de l’opposition et d’une partie de la population, deux de ses actions – non recommandées par les experts en santé publique -, avaient finalement été annulées et la troisième allégée.

9 Réforme des bourses d’admission à l’U d’O : les francophones grands perdants?

« Un coup très dur pour la francophonie sur le campus ». Sous couvert d’anonymat, une professeure de l’Université d’Ottawa confie son inquiétude vis-à-vis de la réforme des bourses d’admission pour les programmes de maitrise et de doctorat. En jeu : le risque d’une perte de vitesse pour les francophones. Cette réforme favoriserait des étudiants internationaux qui ne vont « jamais mettre pied sur le campus au détriment des étudiants canadiens déjà fragiles, et surtout les francophones pour qui l’ancien régime de bourses a été conçu ».

D’autres professeurs estiment que l’université a retiré de l’argent des maitrises, pour redistribuer cet argent dans les nouvelles bourses de doctorat et favoriser les étudiants étrangers.

10 Nouveau confinement en Ontario, les écoles restent ouvertes

En 10e position des articles les plus lus, une autre conférence du premier ministre ontarien. Doug Ford annonce le reconfinement de la province pour au moins quatre semaines, tout en préservant les écoles qui resteront ouvertes, contrairement aux restaurants et gymnases. Les commerces essentiels ne peuvent alors accueillir que jusqu’à 50 % de clientèle. 25% pour les commerces de détail. Les rassemblement privés à l’intérieur sont permis avec seulement des membres d’une même maison.

Des mesures qui font écho aux nouvelles restrictions imposées en cette fin d’année avec la limite de capacité à 50 % des restaurants et commerces, ainsi qu’aux rassemblement limité à 10 personnes en intérieur et 25 en extérieur.