Nos dix articles les plus lus en 2022

Montage ONFR+

ONFR+ a produit près de 800 articles au cours de la dernière année. De Windsor à Timmins en passant par Toronto, Ottawa et Sudbury et même au Nouveau-Brunswick, nos reporters ont couvert l’actualité franco-ontarienne et déniché des histoires qui font la différence. Notre équipe des réseaux sociaux a retenu, pour vous, le top 10 des articles les plus lus en 2022 : la fin des mesures sanitaires ou encore leur implantation, le dossier de l’immigration francophone et le Convoi de la liberté ont été vos sujets d’actualité de prédilection au cours de l’année.

1. Fin de la vaccination obligatoire pour les voyageurs et fonctionnaires fédéraux

En juin, après le grondement de la population, le fédéral met fin à l’obligation vaccinale pour les voyageurs et fonctionnaires fédéraux. Le gouvernement lâchait ainsi du lest aussi pour les non-vaccinés, leur permettant de voyager en train ou en avion à travers le pays.

Ces mesures qui étaient en place depuis octobre 2021 faisaient des mécontents dans l’industrie touristique. Les fonctionnaires fédéraux non vaccinés qui représentaient moins de 2 % de la fonction publique, à la suite de la révocation du passeport vaccinal, sont réintégrés.

2. Une rectrice par intérim « francophone », mais ne parlant pas en français à La Laurentienne

En juillet 2022, le recteur de l’Université Laurentienne Robert Haché annonce son départ qui survient officiellement à la fin octobre. Au début du mois de décembre, l’établissement de Sudbury annonce la venue de deux nouvelles dirigeantes par intérim, Sheila Embleton, rectrice et Brenda Brouwer, vice-rectrice aux études.

« =Notre nouvelle rectrice est francophone, mais les entretiens d’aujourd’hui se feront cependant en anglais, car elle a hâte de devenir plus à l’aise pour donner des entrevues en français à l’avenir… L’entretien avec elle devrait être livré en anglais », indique, sans aucune ironie, un courriel de l’établissement annonçant la venue de Mme Embleton.

3. Flambée de COVID-19 en Ontario : fermeture des écoles et des restaurants

Alors que les mesures de la COVID-19 semblent bien lointaines aujourd’hui, il y a près d’un an, le gouvernement Ford fermait les salles de classes, concerts, cinémas ainsi que les restaurants et les gymnases en plus de réduire la capacité de commerces. Les rassemblements intérieurs sont aussi restreints à cinq personnes et 10 à l’extérieur alors que la province avoisine entre 13 000 et 18 000 cas par jour et 1 200 hospitalisations.

L’Ontario et le Canada sont d’ailleurs en pleine vague du variant Omicron qui se propage rapidement.

« La chance n’est pas de notre côté », justifiait à ce moment Doug Ford.

4. Voici comment Ottawa compte augmenter l’immigration francophone au Canada

Le fédéral rend public à la fin septembre son plan pour augmenter l’immigration francophone. Le ministre de l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) Sean Fraser compte sur l’assouplissement du programme d’Entrée express, une révision des différentes voies d’accès de l’immigration francophone et une implication plus accentuée des municipalités.

Ce plan sorti avant que le Canada augmente ses objectifs d’immigrants par année et son objectif de nouveaux arrivants francophones fonde beaucoup d’espoir sur baisser les critères dans le programme d’Entrée express pour des métiers en grande demande au pays comme dans le domaine de la santé et de l’éducation.

« Cette mesure contribuerait à remédier aux pénuries de main-d’œuvre, à promouvoir la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire hors Québec », peut-on lire dans le rapport.

5. Immigration Canada jugerait « illégitime » d’étudier en français hors Québec

Lors d’un témoignage en comité parlementaire en février, l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) dit avoir recueilli des témoignages de la part de ses établissements que des étudiants internationaux auraient vu leur permis d’étude au Canada être refusé, car Immigration Canada jugeait illégitime d’étudier en français hors du Québec.

Le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration entendait l’ACUFC en lien avec le dossier des étudiants africains, dont jusqu’à 90 % des demandes de permis d’études étaient refusées.

« Ce n’est pas juste au Québec. Ça fait une quinzaine d’années que nos établissements membres observent des taux de refus importants pour des permis d’études à des candidatures africaines », affirmait Martin Normand, le directeur de l’ACUFC.

IRCC avait réfuté les propos de l’ACUFC affirmant que ce « n’était pas une raison pour refuser une demande de permis d’études ».

6. Chefferie conservatrice : « La victoire de Pierre Poilievre ne fait pas grand doute »

On est alors le 9 septembre, à quelques jours près de la soirée de l’élection d’un chef conservateur. Avec six candidats en lice au départ, deux se détachent du groupe, l’ex-premier ministre du Québec Jean Charest et le politicien fransaskois Pierre Poilievre. Même si Jean Charest semble être un redoutable candidat, la popularité de Pierre Poilievre ne fait aucun doute et les experts le voient déjà comme le futur chef du Parti conservateur du Canada. Une victoire éclatante est même prévue pour le député de Carleton.

« Il semble avoir une équipe très efficace, ce qui lui permet de balayer l’ensemble du territoire », affirme alors le politologue Frédéric Boily.

Pierre Poilievre sera finalement élu chef avec plus du deux tiers des voix.

7. Manifestations à Ottawa : « Nous ne serons pas intimidés », dit Trudeau

Nous sommes alors à ce moment-là, le mardi 31 janvier, après la première fin de semaine de manifestations du Convoi de la liberté.

Le Convoi qui est arrivé le jeudi 27 janvier aux abords du Parlement compte alors près de 8 000 manifestants selon la Police d’Ottawa. L’attitude de certains des manifestants anti-mesures sanitaires, qui en ont long à dire contre celles du gouvernement Trudeau, choque des Canadiens. On note notamment la présence d’un drapeau nazi, des méfaits commis sur la statue de Terry Fox ainsi qu’au Monument commémoratif de guerre du Canada. Il y a aussi l’organisme qui vient en aide aux personnes en situation d’itinérance Shepherds of Good Hope, qui affirme que des manifestants ont volé de la nourriture destinée à des sans-abris.

Doug Ford dénonce ces attitudes se disant « troublé », alors que Justin Trudeau affirme que le gouvernement ne sera pas « intimidé » face aux manifestants.

8. 70 % des étudiants internationaux refusés dans les universités franco-ontariennes

Le dossier des étudiants d’Afrique refusés massivement se retrouve à nouveau dans notre palmarès au 8e rang. Cette fois-ci, c’est le passage de l’Université de l’Ontario français et de Hearst, qui révèle avoir des taux de refus similaires à ceux au Québec, soit autour de 70 % alors même que les établissements francophones du pays se disent en crise.

Parmi les raisons invoquées par IRCC, le fait qu’on craigne que l’étudiant reste au Canada au lieu de retourner dans son pays après ses études et le manque de capacité financière des étudiants.

9. L’étonnante francophonie en Ukraine

La guerre en Ukraine frappe le monde entier alors que la Russie invade illégalement son voisin le 24 février. Le 20 mars, Journée internationale de la francophonie, on met l’emphase sur l’étonnante francophonie en Ukraine, où le français est la troisième langue étrangère la plus parlée. Si vous ne le saviez pas, les origines françaises remontent à près de 900 ans, au 11e siècle. L’Ukraine est aussi membre de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) depuis 2006 comme État observateur.

10. 20 000 francophones en attente d’une réponse d’Immigration Canada

L’immigration francophone est de retour pour clôturer le palmarès. En avril, ONFR+ révèle que près de 20 000 francophones attendent après une réponse d’IRCC concernant leur dossier de résidence permanente, dont 12 000 en Ontario seulement. Dans cet article, un résident du Niger explique que cela fait trois ans qu’il attend après une réponse d’IRCC et que cela entraîne des coûts supplémentaires, mais aussi du stress pour sa famille de six.