OTTAWA — Marc Miller a été nommé ministre des Langues officielles et de la Culture lors d’une cérémonie à Rideau Hall lundi après-midi, en remplacement de Steven Guilbeault, qui a démissionné la semaine dernière.
Son titre officiel sera celui de ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et ministre responsable des Langues officielles. Le ministre des Travaux publics et de l’Approvisionnement, Joël Lightbound ajoutera aussi à ses tâches celle de lieutenant du Québec, qu’occupait M. Guilbeault.
M. Miller est député de Ville-Marie—Le Sud-Ouest—Île-des-Sœurs sur l’île de Montréal et a été exclu des deux premiers conseils des ministres de Mark Carney. Il s’agit donc d’un retour pour lui qui a été dans le cabinet du gouvernement de Justin Trudeau comme ministre de l’Immigration, Services aux autochtones et Relations Couronne-Autochtones entre 2019 et 2025. Autre nouveauté annoncée lundi, la ministre de l’Environnement Julie Dabrusin aura désormais le titre de ministre de l’Environnement, du Changement climatique et de la Nature.
Le tout a été officialisé lors d’une cérémonie à la résidence de la gouverneure générale Mary Simon en compagnie de Mark Carney et des trois ministres.
Ces nominations visent à remplacer Steven Guilbeault qui a annoncé sa démission du cabinet jeudi dernier. Il était alors ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et responsable des Langues officielles en plus d’être le lieutenant du Québec. Il était aussi responsable de Parcs Canada.
Steven Guilbeault s’était dit en « profond désaccord » avec l’entente de principe énergétique entre l’Alberta et le gouvernement fédéral, qui pave la voie à un nouvel oléoduc. Il déplorait aussi que Mark Carney ait ou soit sur le point de défaire plusieurs politiques énergétiques qu’il avait mis en place comme ministre de l’Environnement entre 2021 et 2025. Ce poste lui avait été retiré en mars dernier après l’élection de Mark Carney.
Langues officielles : six ministres en cinq ans
Le portefeuille des Langues officielles aura vu se succéder six ministres en cinq ans, M. Miller étant le plus récent. Ses prédécesseurs sont Ginette Petitpas Taylor (de 2021 à 2023, avec un intérim de trois semaines en 2024), Randy Boissonnault (de 2023 à 2024) et Rachel Bendayan (de 2024 à 2025), tous ayant occupé le poste avant Steven Guilbeault.
Les dossiers de la francophonie ne seront pas une première pour Marc Miller. C’est sous sa gouverne à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) qu’il avait lancé la toute première politique en immigration francophone. C’est sous sa direction que le fédéral avait commencé à augmenter ses cibles en immigration francophone, alors qu’elle avait été à 4,4 % pendant plus d’une vingtaine d’années.
La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, souligne que la FCFA a « déjà travaillé avec lui de façon productive » lorsqu’il était ministre de l’Immigration. Elle a souligné dans un communiqué la nomination d’un « ministre avec une approche très pragmatique ». La FCFA « souhaite rencontrer rapidement le ministre pour clarifier sa vision en matière de langues officielles et son calendrier pour passer à l’action sur le dépôt des règlements pour la mise en œuvre de la nouvelle Loi sur les langues officielles », ajoute Mme Roy.
Plus récemment, suite à une enquête du commissaire aux langues officielles, la décision prise par IRCC d’imposer un plafond sur les permis d’études en 2024, sous la direction du ministre Miller, a été jugée non conforme à la Loi sur les langues officielles.






































































































































