WASHINGTON D.C – Ce vendredi 5 décembre représentait un moment très attendu pour tous les passionnés de soccer au monde avec le tirage au sort de la Coupe du monde 2026. Avec pas moins de 10 pays francophones concernés par l’événement, ONFR est parti à la rencontre des fans des différentes communautés francophones de Toronto pour recueillir leurs réactions.
Le Canada et la Suisse dans le groupe B
Pays hôte de la compétition, le Canada savait d’ores et déjà qu’il se trouvait en tête de série du groupe B et qu’il jouerait son premier match à Toronto le 12 juin puis deux autres rencontres à Vancouver les 18 et 24 juin.
Le tirage au sort a déterminé deux des trois adversaires des Canadiens puisque le match d’ouverture reste à déterminer. C’est en effet l’équipe qui sortira gagnante des barrages de qualifications entre l’Italie, l’Irlande du Nord, le Pays de Galles et la Bosnie-Herzégovine qui affrontera les Canadiens à Toronto. À Vancouver, les Rouges savent qu’ils affronteront ensuite le Qatar et un autre pays francophone aux multiples langues officielles, la Suisse.
Pour Matthew, partisan torontois, ce n’est pas le pire scénario mais ce n’est pas le meilleur non plus.
« Ce n’est pas trop mal d’avoir la Suisse, mais il faut faire attention, c’est une équipe qui se qualifie régulièrement pour les phases finales. Le Qatar c’est bien, car il y avait des équipes plus fortes dans la zone Asie. Ce sera le match à absolument gagner pour le Canada. »

Il met une petite pièce sur l’Italie, favorite des barrages, mais n’est pas plus inquiet d’affronter cette adversaire qui « ne se débrouille pas très bien depuis plusieurs années maintenant. »
« C’est un peu pile ou face avec cette équipe qui n’avait pas disputé la dernière Coupe du monde, mais qui a remporté la ligue européenne. Je trouve que le niveau a baissé en Italie et ce n’est même pas sûr qu’ils se qualifient.
Si c’est l’Italie, on peut s’attendre à beaucoup de soutien avec la grosse communauté italienne de Toronto. Si c’est une autre des trois équipes, le Canada devrait gagner, ils ont, par exemple, battu le Pays de Galles dernièrement », conclut-il.
Duel francophone entre le Maroc et Haïti dans le groupe C
Un autre duel entre équipes francophones aura lieu dans le groupe C avec le Maroc et Haïti qui retrouveront le Brésil et l’Écosse. Si le grand favori reste le Brésil, le Maroc aura son mot à dire comme nous l’a confié Faouzi.

« Le Maroc va assumer son statut dans cette poule. Le Brésil a de grands joueurs et une belle équipe, mais nous aussi. Nous avons une équipe jeune et professionnelle qui a de l’expérience face au Brésil, nous connaissons parfaitement son jeu. Pour le reste du groupe, il y a toujours des surprises à la Coupe du monde donc il ne faut pas sous-estimer Haïti et l’Écosse. Nous nous réjouissons d’être dans cette poule et nous allons nous battre pour passer ce premier tour.
Les Haïtiens qui vont disputer la Coupe du monde pour la deuxième fois de leur histoire feront figure de petits poucets du groupe. »
La Côte d’Ivoire vise la deuxième place dans le groupe E
Il faut ensuite sauter au groupe E pour retrouver la Côte d’Ivoire qui a hérité de l’Allemagne, Curaçao et l’Équateur comme adversaires. À priori la poule est à la portée des éléphants, mais Tom se méfie.
« Je trouve que c’est une poule difficile avec l’Allemagne et l’Équateur. La Côte d’Ivoire aura ses chances mais il va falloir bien négocier le match contre l’Équateur qui sera décisif pour terminer au moins à la deuxième place. »

Les champions d’Afrique en titre vont avoir une grosse échéance pour se tester avec la Coupe d’Afrique qui débute prochainement au Maroc. Une bonne façon de se préparer pour essayer de bien figurer à la Coupe du monde, après avoir raté l’édition précédente au Qatar. Les fans ivoiriens auront une toute petite chance de voir leur équipe à Toronto avec un match du groupe E prévu dans la Ville Reine.
La Tunisie dans le groupe F pour entrer dans l’histoire
Pour sa septième participation à la Coupe du monde, la Tunisie, comme le Canada, ne connaît pour l’instant que deux de ses trois adversaires. Il s’agit des Pays-Bas et du Japon. Les Aigles de Carthage, qui avaient frappé fort en 2022 en battant la France 1-0, seront opposés à une seconde équipe européenne qui sera déterminée lors des barrages. Cela se jouera entre L’Ukraine, la Suède, la Pologne et l’Albanie.
Un groupe qui s’annonce donc relevé, mais pas impossible pour réaliser l’exploit qui ne s’est jamais produit lors des six précédentes participations : passer la phase de groupe. Ce nouveau format de Coupe du monde élargi à 48 nations fait que les huit meilleures équipes classées troisièmes passeront. L’opportunité est belle pour les Tunisiens de rentrer dans l’histoire.
La Belgique grande favorite du groupe G
Grande gagnante francophone de ce tirage au sort, la Belgique a hérité d’un tirage au sort clément. Têtes de séries, les Diables rouges auront pour objectif de sortir premiers d’une poule dans laquelle ils sont accompagnés par l’Égypte, l’Iran et la Nouvelle-Zélande.
Antoine, partisan belge de Toronto, se réjouit du tirage et de la localisation du groupe G qui évoluera sur la côte ouest (Vancouver, Seattle, Los Angeles), même s’il n’aura pas la chance de voir son équipe jouer dans la Ville Reine.
« Bon tirage! On s’en sort bien au niveau des adversaires et même du climat, c’est quelque chose que la presse belge craignait. Je pense qu’on doit viser la première place, si on ne l’atteint pas on pourra se demander si on peut viser quelque chose. »

Malgré cette position de favori, Antoine se demande si la sélection saura répondre présente après l’échec au Qatar où les Belges n’avaient pas passé la phase de groupe.
« Même si j’ai un niveau de confiance élevé, j’ai un peu peur de l’Égypte. Ils ont de bons éléments offensifs comme Salah et Marmoush et notre défense est notre faiblesse. Malgré tout, si on veut aller loin, on n’a pas d’excuse dans ce groupe. »
France et Sénégal dans un groupe relevé
La France et le Sénégal vont se retrouver dans le groupe I en compagnie de la Norvège et du vainqueur du barrage qui verra s’affronter la Bolivie, le Suriname et l’Iraq. Si la quatrième équipe de ce groupe semble destinée à la dernière place, les trois autres nations auront leur mot à dire.
Que ce soit Olivier, Français de Toronto ou Thierno Sénégalais de la Ville Reine, tous deux se réjouissent de ces retrouvailles. Pour rappel, en 2002, les Lions de la Teranga avaient battu la France, championne du monde en titre, qui n’avait pas passé la phase de poule.
« Ce match contre la France sera important, mais comme ce sera le premier match, on peut imaginer que les deux équipes ne vont pas tout donner, confie Thierno. On ne va pas vouloir y laisser des plumes pour le reste de la compétition. Je pense que l’équipe qui sera la plus déterminante dans cette poule ce sera la Norvège. »

Olivier parle de revanche à prendre contre le Sénégal et s’imagine déjà à Toronto en train de regarder dans les gradins le duel entre Mbappe et Haaland dans un duel France-Norvège qui promet.
« On va surveiller la sortie du calendrier ce samedi, mais j’espère vraiment qu’on aura un match de la France à Toronto » confie-t-il.
L’Algérie rêve de battre le champion du monde dans le groupe J
Dernière équipe francophone en lice dans cette Coupe du monde, en attendant les barrages qui pourraient voir la République démocratique du Congo ou la Nouvelle-Calédonie rejoindre le groupe K, l’Algérie est tombée dans le groupe J en compagnie de l’Argentine, l’Autriche et la Jordanie.
Pour Fayza, franco-canado-algérienne, c’est réjouissant de pouvoir affronter les Champions du monde en titre.
« Quand j’ai entendu Argentine-Algérie, le souffle s’est un peu coupé. Ça va être un match, on l’espère, aussi formidable qu’on peut l’imaginer. Je suis déjà très impatiente, je sais que les Algériens vont mettre le maximum sur ce match là. Je mise sur un 3-2 pour l’Algérie. »

Si l’Algérie peut avoir l’ambition de sortir à la deuxième place de ce groupe, rien ne sera simple.
« Ce ne sera tout de même pas un groupe facile, il y a en plus un historique particulier avec l’Autriche, mais les joueurs sont prêts et ils auront tous les Algériens du monde derrière eux. »
Fayza conclut en résumant bien l’état d’esprit qu’auront la plupart des Torontois francophones venus d’ailleurs qui ont parfois plusieurs origines en plus d’être devenus des Canadiens d’adoption.
« J’ai une pensée aussi pour nos voisins, Maroc-Brésil on est prêt! J’ai aussi la nationalité française donc le cœur va être divisé en deux et je pense aussi aux Franco-Sénégalais qui vont être dans un dilemme. J’ai également acquis la nationalité canadienne et je pense qu’un Canada-Italie serait extraordinaire, ici à Toronto, avec tous les Canado-Italiens de Toronto. »
On en saura plus ce samedi 6 décembre sur les matchs qui se disputeront à Toronto. Ce que l’on sait déjà c’est qu’ils seront au nombre de cinq lors de la phase de groupe : le match d’ouverture du Canada, deux matchs du groupe L, un du E et un du groupe I.


































































































































