Du circuit WTA aux séries de la LNH, en passant par la Serie A italienne, la PLC et les sports d’hiver, les athlètes franco-ontariens ont traversé une année rythmée par des enjeux majeurs et des performances significatives. Retour sur les événements sportifs marquant de 2025.
Une personnalité : Victoria Mboko
Victoria Mboko a signé l’une des progressions les plus marquantes du sport canadien en 2025. La joueuse ontarienne a amorcé la saison au-delà de la 300e place mondiale, avant de grimper jusqu’au 18e rang du classement WTA. Elle a officiellement fait son entrée dans le top 20 le 3 novembre 2025, une ascension fulgurante en l’espace de quelques mois.
Née aux États-Unis de parents originaires de la République démocratique du Congo, Mboko a grandi du côté de Burlington, où elle s’est formée à l’académie Ace Tennis de Pierre Lamarche. Son parcours de développement en Ontario a posé les bases d’une saison charnière sur le circuit professionnel.

Son année a d’abord été marquée par une série de titres ITF, avant un tournant majeur à l’Omnium Banque Nationale de Montréal, qu’elle a remporté le 10 août 2025. En route vers le titre, elle a notamment battu Naomi Osaka en finale, ainsi que Coco Gauff, Elena Rybakina et Sofia Kenin. Après une période plus difficile à la suite de Montréal, Mboko a conclu sa saison en remportant le WTA 250 de Hong Kong, une victoire venue confirmer qu’elle appartenait pleinement au top 20 mondial.
En fin de saison, Victoria Mboko a été élue recrue de l’année par la WTA, venant couronner une année de transition réussie vers l’élite mondiale.
Un lieu : Turin
Difficile d’évoquer la saison sportive 2025 sans s’arrêter à Turin, devenue un point de repère pour le soccer canadien avec le transfert de Jonathan David à la Juventus. Après cinq saisons pleines à Lille, l’attaquant franco-ontarien a rejoint le club italien à l’été 2025, devenant au passage le premier joueur canadien de l’histoire à porter les couleurs de la Vieille Dame.

Ses débuts sous le maillot turinois ont toutefois été mesurés. Utilisé progressivement par son entraîneur, Jonathan David a surtout été intégré dans un rôle de rotation lors de ses premières apparitions, partageant son temps de jeu entre la Serie A et les compétitions européennes. S’il n’a pas immédiatement retrouvé les statistiques offensives qui faisaient sa force en Ligue 1, son apport sans ballon et son travail défensif ont été régulièrement soulignés.
À Turin, l’année 2025 a ainsi marqué une phase d’adaptation pour Jonathan David, dans un contexte exigeant, au sein d’un club où la concurrence et la pression du résultat sont constantes. Avec la sélection nationale, il a de nouveau connu une année pleine qui lui a valu la récompense de joueur canadien de l’année pour la troisième année consécutive.
Un chiffre : 7
Sept. C’est le nombre d’années sans séries éliminatoires pour les Sénateurs d’Ottawa avant leur retour en 2025. Avec un bilan de 45-30-7 et 97 points, Ottawa a terminé 6ᵉ de la conférence de l’Est, ce qui lui a permis de décrocher l’une des deux places de repêchage pour les séries.
Au premier tour, les Sénateurs ont affronté leur rival provincial, les Maple Leafs de Toronto, dans une série qui s’est jouée en six rencontres. Après deux défaites dont une en prolongation à Toronto, Ottawa a réagi en remportant les matchs 3 (4-3 en prolongation) et 4 (4-0) à domicile, forçant ainsi un cinquième match. Toronto a finalement scellé la série 4 – 2 avec un succès (4-2) dans le match 6. Cette opposition serrée face à un candidat à la Coupe Stanley a confirmé le retour au premier plan des Sénateurs.

Claude Giroux, vétéran franco-ontarien de 37 ans, a continué d’être un pilier pour l’équipe de la capitale fédérale. En saison régulière, il a disputé 81 matchs, totalisant 15 buts et 35 passes pour 50 points, se classant cinquième marqueur de l’équipe. En séries, il a ajouté 1 but et 4 passes en 6 matchs, tout en apportant leadership et constance dans le vestiaire. Agent libre à l’issue de la saison, Giroux a finalement choisi de poursuivre l’aventure à Ottawa en re-signant pour une saison supplémentaire à l’été 2025, confirmant son attachement à l’organisation et son rôle de leader auprès du jeune noyau de l’équipe.
Une date : 9 novembre
La finale de la Canadian Premier League jouée le 9 novembre 2025 à Ottawa restera l’un des moments les plus marquants de la saison, en grande partie en raison de conditions hivernales extrêmes. Disputée sous une neige abondante, la rencontre s’est étirée sur près de quatre heures, avec plusieurs interruptions nécessaires pour déneiger le terrain. C’est surtout le but spectaculaire de David Rodríguez dans ces conditions qui a fait le tour du monde sur les réseaux sociaux, attirant une attention internationale inhabituelle sur l’événement et sur la ligue.

Sur le terrain, l’Atlético Ottawa s’est imposé 2-1 après prolongation face à Cavalry FC, remportant ainsi le premier titre de son histoire. Ce titre a aussi marqué l’aboutissement du projet mené par l’entraîneur Diego Mejía, qui a su imposer un style de jeu offensif basé sur la possession, encore jamais vu à ce niveau en PLC.
Sur le plan individuel, l’attaquant Sam Salter a conclu la saison avec 19 buts en saison régulière, un record dans l’histoire de la ligue, et 24 buts toutes compétitions confondues. Il a également été élu joueur de l’année de la Première ligue canadienne et également reçu ce même trophée décerné par ses pairs. Le natif de Laval quitte ainsi le Canada par la grande porte, il évoluera la saison prochaine du côté de la Suède avec le club de GAIS.
Une citation : « L’essentiel, c’est d’arriver aux Jeux olympiques à mon pic »
Cette phrase d’Ivanie Blondin résume bien l’état d’esprit qui guide la fin de son année 2025. Plus qu’une simple accumulation de résultats, la patineuse de vitesse franco-ontarienne aborde cette période comme une étape stratégique dans un cycle long, où la performance doit être calibrée pour répondre aux enjeux internationaux à venir. Cela ne l’a toutefois pas empêchée de glaner quelques médailles au fil de la saison, notamment une victoire en départ groupé lors d’une étape de la Coupe du monde à Calgary, ainsi que des podiums en poursuite par équipes sur le circuit mondial.

Cette capacité à performer tout en gardant une vision à long terme illustre la maturité de l’Ottavienne, qui utilise chaque course comme un repère dans sa préparation. Une logique partagée par d’autres athlètes franco-ontariens des sports d’hiver. En danse sur glace, Paul Poirier poursuit une saison charnière avec Piper Gilles, tandis que la skieuse alpine Valérie Grenier continue son retour progressif au premier plan sur le circuit de la Coupe du monde. Tous avancent avec le même objectif : être prêts au bon moment.









































































































































